Des centaines de travailleurs en sit-in devant la mairie

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«Soyons unis et solidaires», tel est l’appel de détresse lancé par le collectif des travailleurs de la mairie d’Azazga et à lequel ont répondu des centaines de personnes. Ces personnes, pour la plupart des travailleurs de la wilaya de Tizi-Ouzou, se sont rassemblées, hier matin, devant le siège de l’APC pour dénoncer le licenciement de plusieurs employés de la mairie. En effet et contrairement à ce que croit l’opinion publique à Azazga, la situation est loin d’être débloquée. Au contraire, elle est chaotique. «14 employés au niveau de la mairie d’Azazga ont été sanctionnés et douze (12) contractuels, auxquels on en a bloqué leurs dossiers, sont interdits de rejoindre leurs postes» nous explique t-on sur place. Le 31 mai dernier et suite à l’invitation du wali, une délégation qui représente le collectif des travailleurs s’est rendue au siège de la wilaya pour trouver d’éventuelles solutions à ce blocage, tout en présentant une plateforme de revendications que le wali a voulu satisfaire en demandant aux employés de reprendre leur travail mais verbalement, selon le délégué des travailleurs, M. Selloum Hocine. «Ils sont venus de loin pour soutenir les employés suspendus et les contractuels qui s’affrontent à un avenir incertain suite au blocage de leurs contrats. Nous demandons à ce que les autorités concernées soient présentes sur le terrain afin d’appliquer la loi et protéger les travailleurs algériens. On est algérien. On appartient à cette mairie, à cette commune et personne n’a le droit de nous arrêter sur un coup de tête. Le mois sacré approche et plus de 150 employés ne sont pas payés depuis trois mois. Nous lançons un appel aux autorités afin de mettre fin à cet état de fait qui ne cesse de s’aggraver. On attend le verdict de la commission d’enquête pour ressentir à nouveau la justice», déclare M. Selloum. Une commission de wilaya est venue à la rencontre des élus qui prennent en charge la gestion de l’assemblée populaire de la commune d’Azazga. Elle a demandé le rapprochement des travailleurs aux élus, chose qui est, selon la déclaration, difficile. Deux jours après, la même commission s’est rendue sur les lieux pour essayer de débloquer la situation, mais en vain. Pour avoir plus d’information sur la situation, nous avons pris attache avec le maire, qui s’est contenté de nous dire que c’est le wali qui a suspendu les employés et que la décision ne lui revient pas. D’ailleurs, il nous a invités à prendre attache avec le wali pour plus d’informations. Le collectif des travailleurs compte aller vers une grève de la faim devant le siège de l’APC si leurs revendications ne sont pas satisfaites.

Fatima Ameziane.

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