Une grève d’une journée a été décidée pour après-demain, au CFPA de Seddouk, par la section syndicale de l’établissement affiliée à l’UGTA, avons nous appris de Benséghir Amine, un professeur spécialisé de l’enseignement et de la formation professionnelle de comptabilité dans ce centre, qui a été plébiscité premier secrétaire de la dite section. Les raisons avancées sont que des membres de cette section, récemment créée, ont été victimes d’intimidation de la part du directeur du centre qui a infligé le 10 Juin dernier, un rappel à l’ordre au premier secrétaire de la section lui reprochant d’avoir affiché dans les services de l’établissement le procès verbale de création de la dite section. Nous avons consulté M. Benséghir Amine qui nous a donné quelques précisions sur cette affaire : «Le conflit entre le directeur et un groupe de travailleurs a commencé depuis que ces derniers ont entamé les démarches pour la création de la section. Ce directeur était contre la création d’une section affiliée à UGTA, puisqu’il m’a demandé pourquoi nous avions choisi l’UGTA et non un autre syndicat. Je lui ai répondu que logiquement la première obligation de tout responsable est de rester neutre, sans prendre parti pour un syndicat ou un autre. Donc, depuis l’entame des démarches, il n’a cessé de manipuler et d’intimider les adhérents, leur demandant de se retirer. Mercredi dernier, il a couronné ses agissements par une intimidation en bonne et due forme, en m’infligeant un rappel à l’ordre en tant que premier secrétaire de la section syndicale. Il me reprochait d’avoir affiché le procès verbal de création de la section dans les différents services de l’établissement. Une sanction qui va à l’encontre de la loi 90/14 parue dans le journal officiel N° 23 du 02 Juin 1990, dont l’article 53 stipule : Aucun membre syndical ne peut faire l’objet de la part de son employeur, d’un licenciement, d’une mutation ou d’une sanction de quelque nature que ce soit du fait de ses activités syndicales. Comme nous sommes des légalistes, nous avons saisi le secrétaire général de wilaya de l’UGTA et lui avons fait part du harcèlement que nous subissons. A son tour, il a saisi le directeur de la formation professionnelle de Béjaïa. C’est donc pour protester contre cette atteinte à notre droit fondamental d’activité syndicale que nous avons décidé d’observer une grève d’une journée le lundi 15 Juin. Cette action a été inscrite en quatrième position de la plateforme de revendications de quatre points dressée par l’UGTA à l’échelle wilayale. Les trois autres points concernent d’autres établissements. La grève au centre de la formation professionnelle de Seddouk est une démarche des travailleurs pour mettre fin aux menaces et agissements haineux de ce directeur envers les travailleurs syndiqués du centre», a déclaré ce responsable syndical qui a promis d’apporter prochainement d’autres précisions sur «les dépassements abusifs de ce directeur, notamment les licenciements arbitraires de certains travailleurs, l’utilisation à des fins personnelles du matériel roulant de l’établissement, se permettant même d’utiliser des stagiaires en peinture et plomberie pour des travaux dans son logement personnel», ajoutera-t-il.
L.Beddar