Lors de son déplacement, avant-hier, dans la zone industrielle de Sidi Khaled, dans la commune de Oued El Bardi, le premie esponsable de la wilaya a pu prendre le pouls du secteur industriel et l’a jugé bon, montrant d’emblée sa satisfaction.
Si, cependant, le ton était demeuré jusqu’au bout courtois et engageant, il n’en restait moins qu’en ce qui concerne certaines lenteurs ou retards constatés sur le terrain, celui qui s’est défini comme l’accompagnateur des investisseurs dans la réalisation de leurs projets a affiché une attitude ferme qui ne s’est pas démentie jusqu’à ce qu’il quitte les lieux. Il faut créer de la richesse! C’était le maître mot.
Plusieurs projets visités
Créateurs de richesse et d’emploi, les nombreux projets passés en revue par le wali constituent le fleuron de l’économie locale. Ils répondent en outre à un souci de diversification de la palette économique de la wilaya axée jusque-là sur l’agriculture, laquelle a montré ses limites avec l’appauvrissement du sol et des aléas climatiques défavorables. Le but de cette visite était donc double : impulser une cadence plus rapide aux projets en cours et lever les contraintes qui empêchent les projets d’être lancés. C’est sous ce vaste hangar abritant plusieurs projets (Unités de fabrication d’appareils électroménagers, de fabrication de carreaux céramiques, de fabrication d’engrais solides, etc.) qu’un aperçu succinct a été donné au wali sur la situation des projets. Ainsi, apprenait-on que ladite zone qui s’étend sur 225 ha se répartit en 105 lots dont 100 sont déjà attribués. Elle accueille 81 projets. Sur ce nombre, 18 sont en activités, alors que 33 sont en cours, 10 à l’arrêt et 8 sont menacés d’annulation. Parmi les plus importants, nous citons cette unité de fabrication de semences qui produit 70 000 quintaux par an dont 25 000 de légumineuses, le reste étant des céréales. Citons encore cette briqueterie qui fabrique 15 millions de tuiles et accessoires par an ou cette unité de fabrication de câbles électriques émiratie qui produit 26 000 tonnes de câbles par an, et exporte 6 000 t/an de sa production vers la Libye, le Maroc et la Tunisie. Enfin, il faut citer cette unité de production de clore d’une capacité de 150 t/an, le centre d’enfutage qui produit 2, 5 millions de gaz butane et propane ainsi que le GPL carburant et ce vaste parc automobile du concessionnaire SOVAC où s’alignent, sous un soleil de plomb, des centaines de véhicules d’utilité et touristiques fabriqués par Wolsvagen. (Ce concessionnaire connaîtrait de petits problèmes de vente depuis la mise en place de l’impôt sur le bénéfice qui en faisant vendre le véhicule plus cher, décourage le client potentiel, selon une source crédible).
Rencontre avec les investisseurs
Le wali a commencé par parler des contraintes rencontrées par les investisseurs sur le terrain et exprimer sa disponibilité à les accompagner dans leurs efforts jusqu’à l’aboutissement de leurs projets. Concernant le vœu de certains d’entre eux de s’équiper en forage, il a recommandé aux concernés de se regrouper en quatre ou cinq demandeurs afin de bénéficier collectivement d’une autorisation de forer. De même pour le gaz ou l’électricité. D’abord, il a fait savoir qu’un compteur collectif reviendrait moins cher qu’un compteur particulier et que le fait de regrouper leurs demandes permettrait à la Sonelgaz d’agir plus rapidement. Au sujet de ceux qui attendent leur acte et leur permis de construire, le wali les a pressés de fournir leurs dossiers qui seront traités en un temps record afin de leur permettre de lancer leurs projets. Quant à ceux ayant changé d’activité sans avoir rien fait, le wali les a menacés de leurs reprendre les lots concédés. Appelant les investisseurs à créer de la richesse, il les a dans le même temps exhortés à former une association pour mieux défendre leurs intérêts et ceux de leur secteur. Les débats ont été courts. Un seul investisseur s’est plaint des ennuis créés par un voisin et des vaines démarches entreprises par lui auprès de sa banque, après que celle-ci ait semblé avoir reçu favorablement sa demande. Sur ce point, l’intervenant a fait remarquer qu’il n’était pas seul, mais que d’autres investisseurs ont essuyé le même refus auprès de leurs banques. Celles-ci, à ses dires, voulaient d’autres garanties hypothécaires qu’un acte de concession. Concernant le premier point, le wali s’est posé en arbitre et a demandé que l’entreprise qui a causé des dommages soit convoquée pour l’obliger à réparer les dommages subits par son voisin. Au sujet de la banque récalcitrante, il a proposé sa médiation, tout en soulignant qu’elle est autonome. Rappelons que la zone connaît une extension de 190 ha en vue d’y créer un pôle industriel.
Aziz Bey