Des routes défoncées

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«Pour l’instant, le projet de l’alimentation de la région en gaz de ville ne nous a apporté que des désagréments», se plaint un automobiliste. Et pour cause, les interminables chantiers ne montrent pas encore le bout du tunnel. Si la population a accepté que ses routes soient défoncées de la sorte, c’est qu’elle espérait qu’en retour, elle profite des bienfaits de cette énergie propre et plus pratique. Or, il faut se rendre à l’évidence que certains chantiers, ouverts depuis plusieurs années, semblent installés pour encore longtemps. De ce fait, la multitude de crevasses «réalisées» ne seront réparées qu’une fois le gaz branché dans les foyers. Ce qui, au rythme actuel des travaux, risque de durer longtemps. En attendant, les véhicules qui circulent sur la RN 71, entre Aïn El Hammam ville et Ait Ailem, sont malmenés chaque jour. On ne peut parcourir une centaine de mètres sans tomber dans ces fossés, recouverts sommairement et qui deviennent à la longue, des obstacles dangereux. Aux endroits les moins endommagés, une seule voie carrossable subsiste. Ce qui ne manque pas de créer des altercations entre les automobilistes au moment de leur croisement. Les ruelles des villages de Tillilit, Aourir et autres, déjà étroites, sont plus dangereuses que jamais. Un faux pas dans le noir peut causer une fracture. La boue de l’hiver a laissé place à des nuages de poussières qui atteignent les endroits les plus reculés des habitations. «La situation ne peut plus durer. Qu’ils terminent leur chantier et la remise en l’état des lieux et qu’ils s’en aillent», nous disent des villageois dépités qui résument la situation en ajoutant que «le calvaire a assez duré». Doit-ton attendre que la population manifeste sa grogne pour qu’enfin, on se résolve à rappeler à l’ordre les récalcitrants ? En tout cas, l’idée d’un «sit-in» et de fermeture d’administrations est en train de faire son chemin dans quelques villages.

A.O.T.

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