Des marchands ambulants inconscients !

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Il faut dire que chez certains commerçants, l’appât du gain passe avant toute autre considération, quitte à mettre leur vie en danger. Mardi dernier, jour de marché à Aïn El-Hammam, des marchands ambulants des fruits et légumes étaient installés au sein même du périmètre de sécurité délimité par les autorités locales pour éviter aux personnes et aux biens les conséquences de l’effondrement éventuel des bâtiments mis à mal par le mouvement du sol au centre-ville.

Des mains anonymes, probablement des marchands ambulants, ont débarrassé la grille de protection devant les éloigner du danger pour installer leurs étals. Comme si de rien n’était, les vendeurs ont tout simplement repris les places qui étaient les leurs avant que la mairie ne décide de les en éloigner dans leur intérêt et dans celui des autres citoyens. Ameziane, un marchand de fruits, dira : «Il y a un risque à nous installer ici. Ellah yester».

Un autre vendeur abonde dans le même sens, sans toutefois indiquer qui a ouvert le grillage : «On l’a trouvé comme çà ce matin et on s’est installés». Les responsables de cet acte irréfléchi sont loin d’imaginer qu’ils mettent en danger leur vie ainsi que celle des clients qui viennent faire leurs emplettes.

Certains clients interrogés pensent que ce sont les autorités qui ont procédé au démantèlement de cette clôture et vaquent normalement à leurs occupations. Il est utile de rappeler que suite au danger représenté par deux immeubles situés au dessus du marché, le président de l’APC d’Aïn El-Hammam avait pris un arrêté de démolition. Pour éviter que des personnes et des véhicules habitués à se garer en contrebas ne le fassent, il avait pris la décision d’isoler les lieux dangereux à l’aide de piquets et d’un grillage. L’espace restant devrait être réparti équitablement entre les commerçants en attendant la démolition des deux bâtiments.

Pour le moment et faute de place, certains marchands ambulants délocalisés se sont rabattus sur la rue colonel Amirouche où ils étalent leurs marchandises, quotidiennement. Les autorités devraient penser à acquérir un terrain solide en vue d’y construire un marché couvert, dont l’ex-Michelet est l’une des rares communes à en être démunie.

A. O. T.

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