Ces oppositions qui freinent le développement

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Les oppositions en majorité anarchiques qui ne reposent sur aucune logique sinon celle de bloquer des projets d’utilité publique pour des périodes plus au moins longues et pour des raisons matérielles seulement, prennent des proportions alarmantes depuis ces dix dernières années et assènent un frein brutal au développement dans la région.

Au niveau de la daïra de M’Chedallah, on s’oppose à tout-va et contre tout ce qui bouge. Un comportement négatif qui s’est généralisé et qui donne du fil à retordre aux autorités et services techniques qui se retrouvent confrontés, à chaque lancement d’un projet d’utilité publique, à des oppositions de particuliers voire même de collectifs de propriétaires de terrains, le plus souvent infondées qui ne répondant à aucune logique sinon celle afférente aux indemnités pour en tirer un maximum de profit. Bien plus grave, même des institutions étatiques se mettent des fois de la partie pour enfoncer le clou. Nous citerons à titre d’exemple le cas de la pénétrante autoroutière Ahnif-Béjaïa qui a été bloquée durant presque une année en 2014, un projet qui n’a été débloqué qu’après plusieurs réévaluations des indemnités et après que les opposants eurent eu gain de cause. Le cas suivant est celui du CET d’Aghbalou, bloqué lui aussi par une opposition collective des riverains depuis une année, malgré le caractère urgent que revêt ce projet pour toute une commune. Les quelque trente mille habitants de cette dernière ne savent plus où fourrer ces tonnes de déchets ménagers qui s’amassent quotidiennement. Celui d’Ahnif qui vient d’être provisoirement mis en service, a connu le même sort durant presque une année. Dans la même commune, le projet d’un circuit des sports mécaniques, premier du genre en Afrique, est bloqué depuis deux ans. Seulement, cette fois, l’opposition est venue d’une institution de l’Etat, le service des forêts en l’occurrence. Le parc national du Djurdjura, PND, a lui aussi apporté un frein brutal au projet de l’extension de la ZET de Tala Rana, dans la commune de Saharidj, un projet des plus stratégiques pour cette commune déshéritée dont la première phase de l’étude a été menée à terme depuis une année mais qui se heurte à cette opposition. Dans la même municipalité un autre projet de réalisation d’un réseau de transport du gaz de ville au profit de plusieurs villages, tels Assif Assemadh et Ath Illithen, est lui aussi freiné par une opposition de propriétaires terriens. À Ath Yekhlef, dans la commune de M’Chedallah, c’est le réseau de raccordement de l’assainissement qui patine depuis 02 ans à cause d’innombrables oppositions émises par des villageois. La commune d’Ath Mansour aussi n’est pas en reste, puisque des propriétaires de terrains ont émis des oppositions, notamment pour le projet de l’AEP et plusieurs ouvrages d’accompagnement, tels que l’implantation des réservoirs, mais cette dernière est en partie solutionnée, heureusement. La dernière opposition en date dans cette commune est celle émise par un propriétaire à l’encontre d’une équipe de la SDE, à Ath Vouali. Cette équipe a été selon le chef du district de la circonscription de M’Chedallah, empêchée d’accéder à un équipement tombé en panne pour rétablir le courant électrique durant la journée du lundi passé. Ces cas cités figurent parmi des dizaines d’autres qui apportent un frein brutal au développement dans cette région, qui accuse un retard considérable comparativement au reste des daïras de la wilaya de Bouira. Certes que la propriété et les biens privés sont protégés par la loi, mais il existe aussi une autre loi d’expropriation dans le cadre d’utilité publique enrichie par la création d’organismes agréés chargés de l’évaluation et des modalités des indemnités à fixer et à appliquer selon un barème officiel. Un barème admis à des recours dans le cas où l’exproprié se juge lésé dans ses droits. Cette situation de blocage relatée est un cas de figure où la loi doit être appliquée dans toute sa rigueur.

Oulaid Soualah

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