Vaincre le handicap de communiquer et les difficultés de la parole chez les autistes à travers des moyens modernes et simple à l’utilisation était l’objectif d’une journée d’étude sur la thérapie de la parole et la communication alternative initiée par l’association El Amel d’Amizour, qui a eu lieu avant-hier au centre culturel Malek Bouguermouh de la même localité. L’initiative vise aussi à affermir la formation et le perfectionnement des psychologues, orthophonistes, éducatrices et aussi des animateurs dans les mouvements associatifs, qui étaient d’ailleurs nombreux à prendre part à cette journée. Une journée animée par la polonaise Beata Baranska, thérapeute et formatrice en Autisme à l’école spéciale de Varsovie, secondée par son mari pour les besoins de traduction en langue française. «Le but de la thérapie de la parole et de la communication alternative a pour but d’apprendre aux enfants autistes à communiquer avec les autres et leur permettre aussi de suivre l’éducation pour une scolarité normale», dira le couple en expliquant l’intérêt de cette thérapie à développer. Des thérapies que l’experte polonaise trouve non encore développées en Algérie, surtout que ces moyens de prise en charge des autistes peuvent rendre possible un suivi scolaire à des paliers supérieurs. Cependant, cela n’est pas la «cure miracle» que l’on peut s’imaginer mais reste toujours, selon les conférenciers, une méthode salutaire à plusieurs enfants autistes susceptibles d’améliorer leurs moyens de communication. Pour y parvenir, «il faut surtout utiliser des méthodes bien adaptées à chaque fois pour qu’ils puissent communiquer, bien sûr, avec l’encadrement des thérapeutes et la prise en charge pluridisciplinaire», dira cet expert en diagnostic de l’autisme et en intégration sensorielle. Notons que les outils de la communication, selon ce spécialiste, regroupent des moyens palliatifs de communication, comme les gestes, symboles, synthèses vocales, logiciels capables d’améliorer et de favoriser le développement personnel des autistes en difficultés de communication pour leur intégration aussi sociale que professionnelle. Des programmes de formation spécifiques adaptés aux autistes qui peuvent aussi être proposés à d’autres publics autres que les psychologues et orthophonistes. Parmi ces cartes de thérapie, l’on retient ce qu’on appelle la thérapie de l’étreinte qui vise à améliorer le côté sensoriel tactile de l’enfant autiste. Il suffit par cette technique de serrer un enfant autiste dans les bras pour le calmer. Il est aussi nécessaire pour le président de l’association El Amel, organisatrice de cette journée, de faire connaître toutes ces méthodes thérapeutiques aux psychologues et orthophonistes ainsi qu’aux associations et aux parents des autistes pour une meilleure adaptation de ces moyens visant à améliorer leur atouts de communication et leur faciliter la parole. Le nombre des enfants autistes n’est pas vraiment connu étant donné que des familles se gardent de divulguer l’handicap de leurs enfants souffrants, car cela reste un tabou pour certaines familles. Néanmoins, beaucoup d’association d’aide aux autistes ont vu le jour soit dans la région ou à travers le pays, ce qui permet de connaître le nombre approximatif de ces enfants qui est de 500 dans la wilaya de Béjaïa et de 30 au niveau de la localité d’Amizour.
Nadir Touati