Si au lancement des travaux en mars dernier, les habitants de Taka espéraient qu'ils ne passeraient pas encore un autre hiver dans le froid, au début du mois de mai, ils ont été surpris de remarquer que l'entreprise ne travaillait plus.
Ce qui les inquiète au plus haut point. «Nous craignons que la promesse qui nous a été donnée au sujet de la livraison de ce projet à la fin de l’année ne soit pas respectée. Depuis près de deux mois, les travaux sont à l’arrêt», nous dira un habitant du village dont l’accès est bloqué devant son habitation en raison des amas de terre qui y sont déposés. Et un autre d’ajouter : «Déjà nos routes n’étaient pas larges. Depuis le lancement des travaux, elles ont été rétrécies davantage. Et l’entreprise n’est pas là». Selon des informations que nous avons pu obtenir, les représentants du village ont rapporté ce constat aux autorités, mais rien n’est encore fait à ce sujet. «Nous interpellons les responsables concernés d’appeler l’entrepreneur pour reprendre les travaux», nous diront toutes les personnes interrogées à ce sujet. D’ailleurs, la Sonelgaz et l’entreprise ont été destinataires d’un courrier dans lequel est rapportée une requête à ce sujet. Dans cette commune rurale, d’autres opérations sont en cours, mais le taux d’avancement reste toujours insuffisant par rapport aux espoirs des populations qui continuent à utiliser le gaz butane et même le bois sec. Pour le moment, le taux de pénétration dans cette municipalité ne dépasse pas les 30% quand on sait que les villages importants ne sont pas encore raccordés au réseau du gaz de ville, tels El Hammam, Imlekchène et bien d’autres. Actuellement, le gaz naturel est arrivé au chef-lieu Tighilt Bougueni, à Tahachat et à Imaândène sinon pour les autres villages et hameaux, les opérations sont à leurs premiers balbutiements. Selon des sources locales, cette commodité est un défi à relever parce que la commune accuse un grand retard en matière d’acheminement du gaz naturel depuis le lancement des premières opérations en 2008. «Toutes les opérations ont été attribuées aux entreprises. Seulement, certaines avancent à la cadence, alors que d’autres le sont à pas de tortue», nous confiera une source locale à ce propos.
Amar Ouramdane