La visite, avant-hier, du Président français, François Hollande, en Algérie a été une occasion de renforcer les liens sur les plans économique, culturel et humain, entre les deux pays.
C’est ce qui ressort en effet des déclarations du chef de l’Etat français, lors d’une conférence de presse qu’il a tenue, dans la soirée d’avant-hier, juste avant de quitter Alger. Très attendu par les journalistes, notamment ceux de l’Hexagone, sur la question relative à l’état de santé de son homologue algérien avec lequel il avait eu, quelques minutes auparavant, un tête-à-tête durant plus de deux heures, le Président français, François Hollande, a déclaré : «Le Président Bouteflika m’a donné l’impression d’une grande maîtrise intellectuelle et même c’est rare de rencontrer un chef d’Etat qui a cette alacrité cette capacité de jugement», a-t-il répondu à une question posée par un journaliste français. «Vous m’interrogez sur sa santé je ne suis pas médecin et je ne viens pas comme médecin rencontrer un chef d’Etat. Ce que je peux vous dire, c’est que la qualité de la discussion que nous avions eu pendant près de deux heures était particulièrement intense et élevée», a-t-il ajouté. M. Hollande a indiqué que le Président Bouteflika avait «toutes les capacités», soulignant qu’il «l’a montré» : «Je ne parle pas de ce qu’il peut faire pour l’Algérie, mais pour apporter sa sagesse et son jugement pour régler les crises dans le monde». Pour François Hollande, qui a qualifié les relations algéro-françaises de «fructueuses et chaleureuses», «la rencontre avec le Président Abdelaziz Bouteflika a constitué le point fort de cette visite». «Cela est très important, cette relation personnelle que j’ai pu établir avec le Président Bouteflika va nous permettre de renforcer nos liens sur les plans économique, culturel et humain», a déclaré l’hôte d’Alger. Qualifiant de «substantiel» et de «chaleureux» son entretien avec le Président Bouteflika, M. Hollande a indiqué avoir évoqué également les questions liées «aux relations bilatérales, au partenariat économique, au développement et aux échanges humains». La situation en Libye et au Sahel et la lutte contre le terrorisme ont été aussi évoquées lors de cet entretien, a-t-il ajouté. Invité par la presse à revenir sur l’attitude de la République françaises sur les crimes du colonialisme, Hollande a répondu : «Aujourd’hui, nous sommes entièrement tournés vers l’avenir». «J’avais dit ce que je voulais dire lors de la visite d’Etat en 2012 sur le passé sur la souffrance du peuple algérien et sur la colonisation». «Nous avons une responsabilité commune de fournir une espérance de travail et une construction qui ne peut être qu’originale entre le France et l’Algérie», a ajouté M. Hollande, faisant observer que «chaque visite et rencontre entre les deux Présidents étaient importantes». Le Président Français a également mis l’accent sur les engagements pris par les deux pays pour faciliter les échanges dans divers domaines, relevant qu’il y a des «progrès en matière de délivrance de visas, avec une moyenne de 350 000 visas par an».
A.C
