Les commerçants préparent le Ramadhan

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Il n’y a pas de meilleure période pour ouvrir une nouvelle boutique d’alimentation générale que le mois de Ramadhan», vous diront les commerçants qui désirent changer d’activité.

Les opportunistes le savent et s’y préparent activement, ces jours-ci. D’ailleurs, une activité inhabituelle règne en ville, depuis plus d’une semaine. On assiste à des travaux à tous les coins de la ville. Des magasins fermés depuis longtemps s’apprêtent à rouvrir leurs portes durant ce mois sacré alors que d’autres préparent leur conversion. Certains profitent de cette période pré carême pour engager des travaux de réparation, devant mettre à niveau leurs échoppes, défraichies par le temps et dont les murs sont lézardés, comme c’est le cas de la plupart des locaux de la grande rue. Les gargotes et autres restaurants ne connaîtront pas de répit puisque les fourneaux continueront à «produire» non pas des frites mais de la «zelabia» locale, des makrouts et autres confiseries dont nos concitoyens raffoleront durant tout un mois. Le qelb elouz de qualité et autres gourmandises sont généralement «importées» des autres régions. Certains ont déjà annoncé la couleur depuis plus d’une semaine. La zelabia et autres ont déjà fait leur apparition sur des étals, à la place de la chawarma, au grand bonheur des enfants qui se bousculent devant les tables de fortune, faisant office de comptoir. Comme de coutume, depuis les temps immémoriaux, les cafés maures des villages reviennent, chaque année, à la faveur du mois sacré. Lorsque le village dispose de locaux adéquats, il met aux enchères «le café» qui devrait lui rapporter de substantielles rentrées d’argent. Ailleurs, ce sont les propriétaires de garages, aménagés pour la circonstance, qui se préparent aux jeux de hasard, interdits en ville (loto, poker).

A.O.T.

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