C'est une véritable frénésie des achats qui s’est emparée des ménages, hier, à la veille du premier jour de Ramadhan dans la ville de Tazmalt.
En effet, le marché hebdomadaire de cette agglomération a connu un rush particulier, notamment des chefs de familles, qui ont pris d’assaut les différents points de vente des différents produits alimentaires. Comme nous l’avons constaté les vendeurs avaient du mal à satisfaire une clientèle nombreuse et ils ne savaient même plus où donner de la tête ! Néanmoins, comme à pareille occasion, les chalands ont constaté que la flambée, tant redoutée, des prix des produits de première nécessité n’a pas eu lieu en cette journée de mercredi dernier. Ce qui expliquait l’assaut sur les étals. «Autant en profiter de cette petite ‘trêve’ qu’on a ‘signée’ avec les commerçants !» plaisante, pour sa part, un père de famille rencontré sur les lieux. Il est vrai que la hausse des prix n’est pas encore intervenue ces derniers jours, bien même qu’on est à la veille du mois de Ramadhan. Notre virée au marché des fruits et légumes nous a renseignés sur cette situation. La mercuriale ne s’est pas affolée. Si l’on cite les prix de quelques produits très prisés : La pomme de terre est cédée entre 40 et 50 DA/kg, la tomate est proposée entre 50 et 80 DA/kg, la courgette est vendue entre 25 et 70 DA/kg, les poivrons oscillent entre 80 et 90 DA/kg. Seule fausse note les carottes, qui se sont renchéries avec des prix qui vont entre 80 et 120 DA/kg. Toutefois, au regard de cette relative stabilité des prix, il n’est à écarter une tendance haussière les jours à venir, vu le caractère spéculatif qui « régit » les marchés en cette occasion de Ramadhan. Par ailleurs, les denrées alimentaires qui sont très demandées pendant le mois de carême, sont réapparues, comme les raisins secs qui affichent d’ores et déjà la couleur avec des tarifs exorbitants qui vont de 550 à 600 DA/kg, le fameux blé concassé appelé communément « frik », est également cher, car son prix est de 250 à 300 Da/kg. Les pris des olives de tables sont aussi inabordables mais devant les étals, les citoyens se les permettaient, quand même, dans la mesure de leurs moyens, bien évidemment. L’olive noire de table est proposée à 250 Da/kg, alors que l’olive verte dénoyautée est cédée, elle, à 300 DA/kg ! Les épices ont également « investis » les étals. Ces produits très prisés, qui relèvent le goût de la « sacro-sainte » chorba, entre autres, sont chers aussi. Concernant les produits carnés, leurs prix n’ont pas connu de hausse. La viande bovine est vendue entre 800 et 850 DA/kg au marché couvert du marché hebdomadaire, où cette bidoche est vendue à l’air libre. Le poulet est cédé à 250 DA/kg pour le vivant, et à 330 pour l’emballé. À la lumière de ce constat, il est loisible de dire que si les choses en restaient là les citoyens de Tazmalt pourraient passer un Ramadhan tranquille, car, en général, les prix des différentes denrées alimentaires sont plus ou moins abordables et accessibles pour presque toutes les bourses ! Par ailleurs, dans la ville, le décor est déjà planté avec ces points de vente de la fameuse zlabia, qui ont ouvert dans plusieurs coins de cette agglomération. Le prix de cette friandise tant prisée est de 250 DA/kg.
Syphax Y.