Ces derniers jours à Larbâa Nath Irathen, les prix des fruits et légumes connaissent une certaine stabilité. Une bonne nouvelle pour la population qui redoutait cette période d’avant Ramadhan où la mercuriale connaît généralement des pics vertigineux. Pour s’en rendre compte, il suffit de se rendre au marché hebdomadaire d’Ath Irathen, qui se tient chaque mercredi. Comme prévu, les prix ont connu une certaine hausse, mais ils restent abordables. La tomate est cédée entre 50 et 70 DA le Kg, la pomme de terre entre 50 et 60 et le roi de la marmite, l’oignon, il est à 50 DA. Les légumes qui restent, sans conteste, hors de portée, ce sont le haricot vert et le poivron. Le premier caracole à 120 DA le kg. Mais plus inaccessibles encore, les fruits, même ceux de saison, sont affichés à des prix exorbitants. La pastèque comme la pêche ou l’abricot sont inabordables… Et dire que les médecins conseillent la consommation d’au moins 05 fruits et légumes, par jour. Un quadragénaire que nous avons approché nous dira : «Pour le moment, nous pouvons dire que les prix restent stables. Mais ils sont quand même trop élevés pour la majorité des bourses. Pourtant, la plupart des fruits et des légumes sont de saison et disponibles en abondance. Cela ne peut s’expliquer que par la cupidité de certains marchands et spéculateurs qui s’octroient d’énormes marges, ne tenant aucun compte des pauvres gens». Et d’ajouter : «Chacun rejette la responsabilité sur les autres. Tous les arguments sont brandis : c’est la faute des producteurs, les engrais sont chers, la main-d’œuvre indisponible… Les producteurs quant à eux rejettent le tort sur les commerçants trop cupides. Les commerçants de leur côté pointent du doigt les producteurs et propriétaires des chambres froides qui imposeraient leur diktat. Un engrenage bien huilé et rodé depuis des années. A Larbâa Nath Irathen, comme ailleurs du reste, ce sont les petites gens qui sont les seuls lésés». Notre interlocuteur terminera en disant : «Pourquoi l’Etat ne fixe-t-il pas les prix et les fait connaître par le biais de médiats ? Il pourrait carrément installer une sorte de bourse locale, qui surveillerait et annoncerait les prix des produits de base, de leur source jusqu’au consommateur. De cette façon, l’Etat peut savoir où le problème se pose et y remédier». En effet, cela fait des années que les prix connaissent des pics à l’approche des différentes fêtes, du Ramadhan et autres rentrées scolaire et sociale. Une tactique bien rodée depuis longtemps. Différentes mesures ont été prises par l’Etat, mais malheureusement elles demeurent inefficaces et beaucoup de travail reste à faire. En attendant, les citoyens de Larbâa Nath Irathèn, espèrent que la relative stabilité des prix va durer et que la mercuriale connaîtra une réelle baisse en ce mois sacré du Ramadhan.
Y.Z
