L’ancien secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, est sorti de son mutisme en demandant à la Cour suprême d’ouvrir une enquête sur les accusations de détournement de 3 600 milliards de centimes dont il a fait l’objet de la part, selon lui, des services de l’ex-DRS.
Cité ces dernières années à plusieurs reprise par de nombreux médias sur son implication dans l’affaire de détournement de 3 600 milliards de centimes dans le cadre de la Concession générale agricole (CGA), l’ancien président de l’APN, Amar Saâdani, qui se dit victime d’un complot fomenté par les services de l’ex-DRS du temps de son puissant chef Mohamed Mediène, dit Toufik, n’a pas hésité à lancer une demande sous forme de défi aux magistrats de la Cour suprême pour ouvrir une enquête sur cette affaire .
«Je lance un appel au président de la Cour suprême en tant qu’ancien président de l’Assemblée populaire nationale (APN), afin qu’il ouvre une enquête sur les accusations de détournement de 3 600 milliards, dont j’ai été accusé par l’ancienne direction des renseignements et de la Sécurité (DRS)», a déclaré Amar Saâdani dans un entretien accordé avant- hier au site TSA dans sa version en langue arabe. Amar Saâdani, qui n’a pas cessé, depuis 2014, alors qu’il était encore secrétaire général du FLN, de vilipender l’ex-chef du DRS à travers ses nombreuses sorties médiatiques, affirme que l’affaire des 3 600 milliards de centimes serait «confectionnée» par l’ex-DRS.
«Ce dossier a été confectionné par l’ex-DRS. Il est toujours évoqué par de nombreuses personnes. La Cour suprême devrait examiner cette accusation pour dire si elle est vraie ou fausse», réclame l’ancien président de l’APN. «En tant que personnalité algérienne qui a exercé plusieurs fonctions, ma confiance est totale en la justice algérienne pour clarifier cette affaire au peuple algérien», ajoute l’ex-homme fort du FLN.
Pour rappel, le dossier de détournement de 3 600 milliards de centimes dans la cadre de la Concession générale agricole (CGA), un fonds destiné à la revalorisation des terres agricoles, a été évoqué du temps où Amar Saâdani était président de l’APN entre 2004 et 2007. Cette affaire, qui revenait avec insistance dans plusieurs médias et chez des personnalités politiques, n’a jamais été traitée d’une manière efficace par la justice d’où la sortie avant-hier de Amar Saâdani, demandant la réouverture du dossier par les magistrats de la Cour suprême.
Ali C.