Comme rapporté, dimanche dernier, dans ces mêmes colonnes, la Fête de la prune a bel et bien eu lieu, la semaine dernière, à Laalam, dans la commune de Tamridjt.
Au lieu de ne durer que deux jours, lundi et mardi, comme prévu, l’événement s’est étalé jusqu’au mercredi, la veille du Ramadhan, coïncidant avec la journée mondiale de la lutte contre la désertification. L’Association Assirem-Gouraya, organisatrice de l’événement, a pu regrouper près de 600 participants à la manifestation, malgré les moyens dérisoires dont elle a bénéficié. Néanmoins, elle a su compter sur les efforts de ses membres et les apports de la population locale qui a fait preuve d’hospitalité de générosité de solidarité et de grande volonté à faire réussir la Fête. L’objectif visé reste celui de lutter contre la désertification, préserver la richesse nationale et assurer l’autosuffisance alimentaire des populations. Le premier jour a été consacré à un exercice de lutte contre les feux de forêt. A la demande de l’association Assirem-Gouraya, la conservation des forêts a réalisé une simulation de feu de forêt, en présence de l’ENTV, afin de pouvoir cibler un large public sur la préservation du patrimoine forestier et d’autres ressources terrestres à travers tout le territoire national et ce dans le cadre de la lutte contre la désertification. Il y eut également un atelier ayant pour thème «Zone à développer dans la région de Laalam», encadré par le conservateur des forêts de Bejaia et regroupant la direction du tourisme, le parc national de Gouraya et le mouvement associatif. Les participants ont dégagé une série de recommandations telles que la pérennisation de la Fête de la prune, l’ouverture de pistes en faveur de l’agriculture de montagne dans le cadre des PPDRI, la réalisation d’une étude pour le développement du tourisme de montagne dans cette région, la sensibilisation de la population au respect et à la préservation du patrimoine forestier domanial et, enfin, l’encouragement et la valorisation des activités traditionnelles. Le lendemain, place à l’activité sportive, culturelle et artistique. Des exhibitions de sports de combat et arts martiaux, menées par les élèves de la maison de jeunes de Laalam et la section de la Boxe Thaï de l’Association Assirem-Gouraya, ont égayé les présents. Un concours culinaire, une conférence-débat et une randonnée canyon à laquelle ont participé plus de 200 randonneurs, hommes et femmes, étaient au menu. Les randonneurs ont parcouru le canyon de N’Keb sur une distance de 5 km avec réalisation d’un concours de dessins pour enfants sur le site, qui ont aussi bénéficié de cours de sensibilisation dans le domaine de la préservation de la nature, encadrés par des spécialistes. Le dernier jour, l’association a finalisé son activité d’atelier interne au niveau de son siège et les participants sont sortis avec des propositions au profit du développement de la région de Laalam et qui sont : l’aménagement d’une nouvelle route Melbou-Laalam pour désenclaver réellement la région, la réalisation d’un bassin de retenue au niveau de la rivière pour alimenter les besoins divers de la population (agriculture et ménages), l’ouverture d’une piste agricole Laalam-Village Iâmaren, et, enfin, initier la population locale pour la collecte du miel sauvage avec moyens d’escalade en sécurité et encourager, par la même occasion, les utilisateurs des plantes médicinales pour la protection des espèces. Laalam est un gros village de la commune de Tamridjt, située à l’Est de la wilaya de Béjaïa et limitrophe avec la wilaya de Jijel. C’est un village de près de 4 000 habitants qui culmine à près de 800 m u niveau de la mer, surplombé par le mont de Laalam haut de près de 1700 m. Le village est traversé par une grande rivière, appelée la rivière N’Keb, dont l’eau est d’une limpidité qui n’a subi aucune pollution. Cette région est connue pour ses traditions agricoles nombreuses et possède des potentialités reconnues pour le développement de l’activité de l’écotourisme. La région de Laalam renferme beaucoup de sites naturels tels que le mont Laalam, la rivière N’Keb, les cascades de Laalam, Tiqantarth n’Rebbi (Pont de Dieu) ou encore les chemins des bergers.
A. Gana