Du foot pour égayer les soirées

Partager

À Taourirt Menguellet, un village à trois kilomètres de la ville de Aïn El Hammam, chef-lieu, les soirées du Ramadhan ne se passent pas toutes dans les cafés. Comme chaque année, c’est le mini stade de football qui est le point de rendez-vous principal de tous les villageois, attirés par les joutes sportives qui s’y déroulent. Un tournoi de football à six rassemble près de deux cents jeunes et de moins jeunes, pour d’innombrables parties de ballon rond. Hichem, l’organisateur, nous explique le déroulement de ce tournoi qui durera jusqu’à la fin du Ramadhan. Deux matchs de la catégorie séniors ont lieu quotidiennement, après le ftour, alors que les jeunes catégories s’affrontent durant l’après-midi. Les vingt-quatre équipes séniors de six éléments chacune, se donneront la réplique au sein de leurs groupes respectifs pour dégager les huit meilleures d’entre elles qui disputeront les quarts de finale. Quant à la finale, elle devrait se dérouler avant l’Aïd. Notons que, par souci d’équilibre des rencontres, les équipes sont composées chacune de trois vétérans et de trois séniors plus jeunes. Ainsi, chaque soir, une fois le dîner terminé jeunes et vieux, joueurs ou simples spectateurs, se dirigent vers le terrain de Thajmaat où se déroulent de passionnantes parties de football dans un climat de fraternité et de convivialité qui caractérise le village. Les inscriptions des participants et le tirage au sort ont été effectués il y a quelques jours. Les équipes ne représentent ni les quartiers ni les familles. Elles sont composées de villageois, tirés au sort au hasard, intéressés par le seul désir de s’adonner au sport. En effet, c’est le tirage au sort qui désignera la composante de chaque équipe où l’on retrouve, mêlés dans un climat de fraternité des jeunes de vingt ans avec des «vieux» plus âgés tels Farid, qui a …soixante deux ans. Mais quand on a le foot dans le sang, rien n’est impossible. Il faut dire aussi que Taourirt est connue pour ses traditions footballistiques, elle qui a enfanté Les Aziz Ben Hamlat, Nour Benzekri et tant d’autres. Il faut saluer l’initiative de ces jeunes, sans moyens, qui arrivent à éviter les cafés et d’autres lieux générateurs de maux sociaux, en drainant tous les villageois vers le sport.

A.O.T.

Partager