Le chef-lieu de commune de Saharidj est de nouveau plongé dans le noir et disparaît en partie dans les ténèbres à cause d’un éclairage public inopérant.
Le boulevard central, qui est le point de chute de tous les citoyens, est plongé dans le noir, ceci malgré sa forte fréquentation. L’artère regroupe beaucoup de commerces autour d’un terrain vague faisant office de place publique en plein milieu de ce gros faubourg et l’arrêt des fourgons de transport de voyageurs. Un centre-ville où la traditionnelle animation nocturne durant le Ramadhan a sensiblement baissé cette année pour ne pas dire presque disparu à cause du manque d’éclairage, aggravé par les travaux d’aménagement qui l’ont transformé en un véritable chantier truffé de trous, crevasses et de matériaux de construction. Des matériaux qui traînent partout, dont les lourdes bordures, des tas de déblais de sable et gravier, des fardeaux de madriers et planches déjà utilisées sur lesquels pointent de dangereux clous et des amoncellements de barres de fers. Un ensemble d’obstacles sur lesquelles butent les flâneurs et ceux qui se rendent à la mosquée elle-même située en ces lieux à cause de l’obscurité. Des étales de fortunes aménagés par les marchands des fruits et légumes en bordures de ce boulevard central ont achevé de squatter ce qui restait du passage. Un ensemble de facteurs qui incitent les citoyens à rester chez eux après la rupture du jeûne. Même les enfants qui égayaient par le passé cette place par leurs jeux de cache-cache ou de courses-poursuites durant les veillées du Ramadhan, sont absents cette année, retenus à la maison par leurs parents en raison des lugubres ténèbres qui enveloppent les lieux dès la tombée de la nuit. C’est à croire que les gestionnaires de la chose publique ont déserté les lieux, comme en témoigne le délabrement de l’ensemble des ouvrages d’utilité publique, à l’image de cet éclairage public dont les deux alignées de poteaux à deux bras portent chacun 04 hublots, un ouvrage moderne récemment installé sur un kilomètre le long du boulevard central, qui est en fait un tronçon de la RN30. Ces poteaux portant des candélabres et hublots ont été retirés avec le démarrage des travaux d’aménagement. Le boulevard central, qui est un passage obligé pour tout citoyen qui se déplace à l’intérieur du périmètre urbain, se retrouve ainsi par la force des choses et la bêtise humaine sans lumières. D’impressionnantes avaries survenues sur le réseau d’assainissement comportent des risques d’MTH, ajouté à d’innombrables ruissellements sur les réseaux de distribution de l’AEP que l’absence de suivi et d’entretien a transformés en passoire pendant que des quartiers entiers sont soumis à un rationnement drastique depuis le début de l’été. Ceci en plus des meutes de chiens errants qui déambulent à l’aise et slaloment parmi les passants. Il convient de signaler aussi que le centre urbain de Saharidj est étroitement ceinturé par la forêt vierge, d’où de fréquentes incursions de bêtes sauvages attirées par l’odeur des restes de nourriture dans les poubelles, notamment des sangliers et des chacals qui s’aventurent jusqu’au milieu des cités à la faveur des ténèbres. Elles constituent par là une véritable menace pour les citadins d’autant plus qu’en cette période estivale, ces animaux errants ou sauvages véhiculent toutes sortes de maladies endémiques transmissible à l’homme, telles que la rage, la gale et la leishmaniose entre autres. Quant aux activités culturelles qui créaint une animation particulière durant ce mois de carême par le passé elles ne sont plus qu’un vieux souvenir. Les citoyens possédant des véhicules se rendent à M’Chedallah, la nouvelle ville ou Raffour pour s’offrir un café ou une glace sur les nombreuses terrasses des cafés qui affichent complet dès la première heure qui suit la rupture du jeûne. Signalons pour conclure que la défaillance de l’éclairage public ne concerne pas uniquement le chef-lieu de commune, mais s’étend aussi à la plupart des villages qui ne sont pas logés à meilleure enseigne sur ce volet, malgré son caractère stratégique sur les volets commodités et sécurité.
Oulaid Soualah

