La première journée de la phase de groupes de la Ligue des champions d’Afrique sera marquée par le duel fratricide entre l’ES Sétif et l’USM Alger.
La saison footballistique 2015-2016 débute plus tôt que prévu pour l’ES Sétif et l’USM Alger qui s’affrontent ce soir à Sétif (22h30) dans l’affiche de la première journée du groupe B de la phase des poules de la Ligue des champions africaine de football. Les deux formations, qui ont eu de très courtes vacances, tenteront de se surpasser pour bien débuter cette étape décisive de la prestigieuse épreuve, notamment les Sétifiens qui espèrent défendre leur trophée de la saison dernière. Pour ce faire, les protégés de l’entraîneur Kheireddine Madoui, ont préféré se préparer à Sétif même et plus précisément à »l’Ecole des sports olympiques ». Au cours de leur stage, ils ont donné la réplique à la sélection olympique algérienne à deux reprises (défaite 3-0 et victoire 3-2). Les nouvelles recrues de l’ES Sétif, Farès Hachi et Walid Chenine, transfuges de clubs de divisions inférieures de France, ainsi que Miloud Rebai (ex-WA Tlemcen) et Redouane Cherifi (ex-USM Bel Abbès) ne sont pas qualifiées pour participer au rendez-vous. Du coup, Madoui est obligé de composer avec les joueurs de l’effectif dernier, sachant aussi que cet effectif a vu le départ de quelques joueurs, à l’image du capitaine d’équipe Farid Mellouli et le milieu de terrain, Mohamed Lagrâa. Malgré cela, Madoui, premier entraîneur algérien à gagner la Ligue des champions, reste ambitieux. Il mise d’ailleurs énormément sur le résultat de ce premier match pour entamer la compétition sous de bons auspices. « Le résultat du premier match officiel de la saison, quelle que soit la compétition, a d’importantes incidences au plan psychologique et peut mettre en confiance, ou pas, nos joueurs pour le reste du parcours, en championnat national ou en ligue des champions », c’est pourquoi, ajoute-t-il, « en plus de la préparation physique et tactique, nous axons sur le mental ». De son côté l’USM Alger qui est sans entraîneur depuis le départ de l’Allemand Otto Pfitser en fin de l’exercice dernier, a choisi le Maroc pour se préparer avec le trio de techniciens locaux formé de Meftah-Zeghdoud et Hadj Adlane. Le stage de Casablanca a été bien organisé et les joueurs anciens et quelques nouveaux ont travaillé avec une grande volonté et un grand courage pour être prêts face aux Sétifiens. Seulement et faute de sparring-partner, l’USMA n’a disputé aucun match amical avant d’affronter l’ESS. La raison est simple : toutes les équipes locales au Maroc étaient en vacances. Devant cette situation, le staff des Rouge et Noir s’est donc contenté de matchs d’application pour parfaire les automatismes des joueurs et leur cohésion. Cet aléa n’est pourtant pas fait pour démotiver les Rouge et Noir. « Certes, nous ne sommes pas prêts totalement pour la rencontre, mais le caractère spécial du rendez-vous nous oblige à nous surpasser pour bien démarrer cette phase des poules », assure le milieu de terrain usmiste, Hamza Koudri. Pour cette rencontre, les gars de »Soustara » devront se passer des services de leur nouvelle recrue, le néo-international, Hocine Benayada, non convoqué pour le déplacement, contrairement aux deux autres renforts des Usmistes, Mazari et Mansouri, qui ont été retenus dans la liste des 18.La rencontre sera officiée par un trio d’arbitres gambiens constitué de Bakary Papa Gassama (au centre), Kory Jawo, et Sulayman Sosseh. L’autre match du groupe B devait opposer El-Merrikh du Soudan au MC El Eulma (Algérie), hier à 20h00 au stade d’Oum Derman à Khartoum. L’autre derby opposera, demain, dans le groupe A les Egyptiens de Smouha aux Marocains du Moghreb Tétouan. Ce match aura la particularité d’opposer deux clubs qui disputent le premier quart de finale de l’épreuve de leur histoire. Smouha, actuellement dans le ventre très mou de la Premier League égyptienne, devra bien sûr se méfier des Marocains qui ont réussi à éliminer le grand Ahly au stade des huitièmes de finale. Le match TP Mazembe – Al Hilal Khartoum vaudra également le déplacement. Les Congolais sont à la recherche d’un second souffle, eux qui ont dominé la Champions League a la fin des années 2000 et les Soudanais plus ambitieux que jamais et pressés de rentrer dans la cour des grands. Un projet qui passe inévitablement par une victoire finale et au minimum par une place dans le dernier carré.
R. S.