Un cimetière sur un talus

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S’il y a bien une localité, pour laquelle on peut dire qu’elle est abandonnée à son triste sort, par la municipalité de Seddouk, dont elle relève administrativement, ce ne peut être que le village Ighil n’djiber. Ainsi, l’absence d’une aire de jeux de proximité pour les jeunes qui aimeraient pratiquer un sport, surtout le football, sport roi, prisé par tous les jeunes et les moins jeunes à utiliser l’ancien tronçon de la RN74, dévié pour des raisons de glissements de terrain, comme stade de fortune, côtoyant ainsi les morts de cette localité qui reposent sur le talus de cette route.Même si cela est révoltant et relève de l’insensé, la saturation du cimetière séculaire du village, vieux de plusieurs siècles et qui par son exiguïté ne permettait plus d’enterrer nul nouveau mort, sans l’ouverture d’anciennes tombes. Cela a été le facteur essentiel avec le manque de terrain adéquat, qui ont forcé les villageois à se rabattre sur ce talus de fortune de la route nationale 74 pour en faire un cimétière de fortune, lequel est aussi très exiguë et est déjà sur le point d’être saturé. Dans ce contexte, la municipalité aurait mieux fait de se pencher sérieusement sur les difficultés que vivent les habitants de ce village laissé-pour-compte. Tout d’abord, et par respect aux morts comme le recommande la religion musulmane, elle doit s’atteler à leur trouver un terrain à aménager en cimetière comme il est primordial dans tous les villes et villages. D’autre part, la jeunesse locale a le droit à un épanouissement digne de ce nom qui puisse la sauvegarder des fléaux sociaux qui la guettent quotidiennement. Pour cela, une aire de jeux de proximité, comme il y en a partout dans les contrées avoisinantes, s’impose dans ce village.Abandonné à son triste sort, ce hameau qui manque presque de “tout”, mérite un peu d’égard.

L. Beddar

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