Contrairement aux années précédentes, où les citoyens ont toujours fait face à la pénurie du lait durant le mois de Ramadhan, cette année les consommateurs arrivent à accéder «facilement» à ce produit de large consommation. L’association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (AOPCE) a estimé que, depuis le début du mois de Ramadhan, il n’y a pas eu de pénurie de lait. «Par rapport aux années passées, cette année on a constaté une abondance de l’offre du lait dans plusieurs quartiers de la capitale», a affirmé hier, Mustapha Zebdi, président de l’APOCE. Selon l’interlocuteur, cela est le résultat des rencontres organisées avec les producteurs du lait, avant le mois de Ramadhan, «qui se sont engagés à doubler la production durant le mois sacré afin de satisfaire la forte demande des consommateurs», a fait savoir M. Zebdi, tout en faisant état d’un déséquilibre de distribution qui a touché certains quartiers de la capitale. «Cette inégalité de distribution on la constate tout an long de l’année pas seulement durant le mois de Ramadhan. Donc, on peut dire qu’il y a une pénurie du lait», a précisé M. Zebdi. Par ailleurs, le porte-parole de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), El Hadj Tahar Boulenouar, a plaidé pour le renforcement de la production nationale en matière de lait, pour satisfaire le besoin du marché national. «La production nationale est estimée à 700 millions de litres par an alors que la demande a atteint les trois milliards», a indiqué M. Boulenouar. Celui-ci a tenu à mettre l’accent, également, sur l’insuffisance en nombre d’unités de transformation du lait au niveau national, entre 125 et 130 unités existantes, entre secteurs public et privé. Le même responsable a appelé les autorités concernées à mettre fin au phénomène de détournement de «30% de la poudre de lait pour la fabrication des dérivés qui ne sont pas subventionnés par l’Etat», a-t-il dit.
Samira Saïdj