L'auto-construction en vogue

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Les besoins en foncier s’expriment avec insistance dans la commune d’Aït R’zine, située à 85 Kms au Sud-ouest de Béjaïa. L’extension urbaine effrénée grignote, de plus en plus, du terrain, au point où il est rare d’apercevoir une poche foncière qui n’est pas « ensevelie » sous le béton ! L’auto-construction, ici, dans cette municipalité au relief accidenté fait rage. Il y a comme une espèce d’émulation entre les habitants, qui rivalisent en construisant des villas de plus en plus hautes et de haut standing. C’est à croire que tous ces gens possèdent des « puits » d’où ils puisent de l’argent! Ainsi, cette nouvelle tendance urbanistique fait flamber le prix des terrains à bâtir dans cette localité (surtout au chef-lieu communal) qui culmine à près de 400 mètres d’altitude.

Chaque jour, il y a des chantiers pour l’auto-construction qui sont ouverts dans cette région, aidés par la fameuse aide à l’habitat rural qui a fait des centaines « d’adeptes ». Toutefois, au rythme où va cette urbanisation galopante, il n’est pas à écarter le jumelage de certains villages, qui, dans l’avenir, formeraient de grands centres urbains « unifiés » !

Néanmoins, ce bétonnage à tout-va n’est pas sans conséquences désastreuses sur le secteur agricole, notamment sur la filière de l’oléiculture dont se targue cette commune rurale, classée comme première à l’échelle nationale avec son gigantesque parc oléicole qui est estimé à 4 300 ha ! Malheureusement, avec l’extension urbaine que connaît Aït R’zine, il est fort à parier que cette commune perdra, si les choses en restaient là la palme d’or de la commune la plus nantie en oliviers, car pour les besoins de construire, les auto-constructeurs procèdent à l’arrachage de centaines d’oliviers, plusieurs fois centenaires pour la plupart. D’autre part, il y a quelques propriétaires « écervelés » qui bradent leurs oliveraies pour des sommes insignifiantes…

Syphax Y.

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