Journée technique sur l’oléiculture

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Une Journée technique sur l’oléiculture a été organisée, mercredi dernier, à la maison des Jeunes Mouloud Kacem Naït Belkacem d’Ighil Ali, par la Subdivision locale de l’agriculture. Connaître les bonnes pratiques de la cueillette et du stockage des olives, de trituration aux huileries et le stockage de l’huile étaient les principales thématiques développées par les différents intervenants, lors de cette journée. «C’est une bonne année d’olivaison», ont jugé d’entrée d’aucuns.

Ce regroupement a été une occasion pour débattre la situation actuelle des oliveraies de la région et les mesures à prendre à même d’améliorer et d’augmenter leur productivité. Des questions sur lesquelles se sont penchés les participants à ladite journée. En outre, des conférences ont été animées, l’une autour de la qualité de l’huile d’olive et l’autre des sous-produits de l’olivier. L’huile d’olive est «un pur jus de fruit», a-t-on souligné, car elle est produite par des procédés mécaniques et non par raffinage.

Et de poursuivre que pour avoir une huile de qualité, il faut s’en tenir, entre autres, à la période optimale de la récolte des olives destinées à la trituration, laquelle est liée au degré de leur maturité. «Les oléiculteurs doivent savoir que le gaulage altère la qualité de l’huile, suite aux lésions que provoque la gaule au fruit, et augmente automatiquement son acidité», a-t-on ajouté. En ce qui concerne le transport des olives, l’opération doit se faire en utilisant des sacs en jute.

Quant à la transformation du produit, elle doit intervenir dans un temps très réduit, car le stockage long et inadéquat fera apparaître des défauts comme le chômé, le moisi humide et le rance. Pendant la trituration des olives, il est donc impératif que le moulin soit propre pour éviter le rancissement des huiles produites. En ce qui concerne le stockage du produit fini, on recommande qu’il s’effectue dans des cuves en acier inoxydable ou bien des cuves souterraines avec, en appoint, des revêtements faïencés.

S’agissant du conditionnement de l’huile d’olive et sa conservation, il est adéquat d’utiliser des bouteilles en verre fumé. Par ailleurs, il est à signaler que la superficie totale des oliveraies, à travers le territoire national, est de centaines d’hectares et que celles de la wilaya de Béjaïa en représentent plus de 25 %. D’autre part, il est demandé aux oléiculteurs depuis un certain temps de revaloriser les sous-produits de l’olivier, à savoir : la margine et le grignon. Deux sous-produits généralement jetés dans la nature par méconnaissance des avantages qu’ils peuvent apporter à l’homme et à l’olivier.

Ainsi, le grignon peut servir comme combustible et pour le chauffage, au même titre que le fuel. La margine, elle, peut servir d’engrais pour fertiliser davantage les sols, où sont implantés les oliviers. Son utilisation contribuera à augmenter le rendement de l’olivier, alors que l’utilisation du grignon comme combustible permettra à la flore d’en finir avec les rejets des huileries, qui sont de surcroît polluants. Pour clore cette journée, une séance de dégustation des huiles locales, extra-vierge, vierge, courante et rance, a été assurée par Messaoud Naït Athman, ancien cadre de l’agriculture.

F. A. B.

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