Si dans certains villages les citoyens attendent que la commune intervienne pour nettoyer ou dégager les terre et autres agrégats ou pierres laissés après les travaux, ce n’est pas le cas à Tizi Oumalou, dans la commune d’Abi Youcef, daïra d’Aïn El Hammam.
En effet, ce sont les citoyens du village qui organisent des volontariats chaque week-end et même la semaine en fin de journées. Le président du comité de village, Boualia Mehana, nous expliquera : «Dans notre village, c’est tout un programme que nous avons établi. Les opérations se déroulent chaque vendredi, de 8h à 21h, et les jours de semaine, de 17h à 22h. Notre village a eu le 2ème pris Rabah Aïssat et il faut continuer à en être dignes. Et puis, nous voulons à tout prix garder notre village propre». Par ailleurs, et dans les villages de montagne, le constat qui est fait c’est l’état de dégradation des abords des routes, qu’elles soient de wilaya ou communales. Des dégradations causées par les entreprises en charge de différents projets, dont ceux du raccordement au gaz. «Et c’est suite aux dégradations causées par l’entreprise qui réalise le raccordement de notre village au gaz, mais aussi les dernières intempéries qui nous ont poussés à réagir et essayer remettre les choses en état. Les entreprises ne font en effet que remblayer les tranchées creusées», ajoutera Mehana Boualia. Il est vrai que les différentes entreprises réalisatrices des travaux, dans toutes les communes, ne nettoient pas derrière elles ou du moins ne le font pas comme il se doit. Aussi, la majorité des routes sont-elles parsemées de véritables dos d’ânes de terre, ce qui crée d’énormes désagréments aux automobilistes, sans parler des poussières qui ont carrément couvert le bitume. «Bien sûr il y a beaucoup de désagréments, mais le gaz n’arrivera pas sans quelques sacrifices. Il faut que chacun y mette du sien», ajoutera notre interlocuteur. Et c’est pour toutes ces raisons que les citoyens du village Tizi Oumalou ont retroussé leurs manches, en organisant ces volontariats. Ils aspirent dorénavant à voir le gaz naturel arriver à leurs foyers. Le président du comité du village tiendra à nous préciser : «c’est la circulation au niveau du chemin intercommunal, une circulation qui ne s’arrête jamais, qui ralentit l’avancement des travaux. L’entreprise qui travaille justement sur les accotement de ce chemin est obligé d’arrêter de temps à autres, afin de laisser passer les véhicule. Avec les terres des tranchées creusées, la route devient étroite et ne peut faire passer qu’une file de voiture à la fois».
B.M

