Depuis le début du mois de Ramadhan, de nombreux marchands de fruits et légumes ambulants installent leurs étals sur les abords de la RN30 reliant Boghni à Ouadhias. En effet, avant tout, il faut signaler que le fruit le plus exposé à des prix imbattables reste la pastèque. Celle-ci est cédée à 20 dinars le kilo. « On n’a jamais vu de telles pastèques à ces prix depuis des lustres. On est étonné de voir une telle marchandise. Notre pays est riche », dira un automobiliste qui venait d’acheter une pastèque de plus de dix kilos à seulement deux cents dinars. Des files de voitures garent le long de la route. « C’est un marché à ciel ouvert », ajoutera un autre client qui affirme qu’une telle pastèque serait vendue dans un autre marché à plus de trois cents dinars. Mais ce qui étonne le plus, est que la pomme de terre présentée entre quarante et cinquante dinars ailleurs, n’est cédée qu’à 28 dinars chez un grossiste stationné à proximité du stade. « Quarante cinq kilos au prix de 1 260 DA. Ailleurs, ce serait le double. Même au détail, elle ne dépasse pas trente dinars. On se demande pourquoi cette différence de prix », lancera un autre consommateur de passage qui venait de découvrir ces offres exceptionnelles. Le long de cette route, ce sont aussi les vendeurs de volailles qui ont, eux aussi, trouvé cette astuce de vendre leurs volatiles. Si dans les boutiques à volailles, le prix du poulet vidé est à 340 DA/le kilo, chez ses vendeurs, il est fixé entre deux cents trente et deux cents cinquante dinars. D’ailleurs, il nous est donné de constater que les ventes sont considérables d’autant plus que ces revendeurs les déplument sur place. « Non seulement le prix est raisonnable, mais aussi cette prestation gratuite attire beaucoup de clients », nous dira l’un de ses revendeurs. Par ailleurs, un autre nous dira que même la hausse de température est un autre facteur qui a fait baisser le prix du poulet. « Nombreux sont ceux qui meurent dans les poulaillers à cause de la chaleur. Les éleveurs ont craint la faillite. C’est pourquoi il vaut mieux baisser le prix que perdre tout », suffira de nous répondre un éleveur qui venait de faire sa livraison à l’un des vendeurs juste à quelques dizaines de mètres de la station Naftal, à l’entrée de la ville.
Amar Ouramdane