Un projet d’électrification rurale est en cours d’exécution à travers plusieurs localités de la commune d’Ath M’likèche. Financé sur le sectoriel, ce projet est «en voie d’achèvement», nous confie un membre de l’exécutif communal, indiquant que la quasi-totalité des villages en sont concernés. Notre interlocuteur ajoute que ces extensions du réseau ont été rendues nécessaires par le développement de l’habitat rural, soutenu par l’intermédiaire du fond national du logement (FONAL). Pendant longtemps, bien des villageois non raccordés au réseau étaient astreints de recourir à des solutions de fortune pour se tirer de la mauvaise passe. «On savait qu’on s’exposait à un risque certain en bricolant des lignes sur des dizaines de mètres, mais y avait-il d’autre alternative ?», fait remarquer un retraité du village Ayacha. Abondant dans le même sens, un autre citoyen de ce même village souligne : «tout le monde se débrouille comme il le peut, en cherchant par-ci par-là une source de courant ; mais c’est un passe obligé à moins de s’éclairer à la chandelle comme au bon vieux temps». «Je dois une fière chandelle à un voisin généreux, sans qui je n’aurais jamais pu habiter ma demeure», soutient pour sa part un jeune père de famille du village Ath Oumar. D’autres, à l’image de ce résident d’Idamouten, confesse avoir investi dans l’achat d’un groupe électrogène, néanmoins avoue-t-il, «cette solution a montré ses limites en raison des nuisances liées au bruit et la contrainte de l’approvisionnement en carburant».
N.M.