Les services de la trésorerie communale de Barbacha ont été fermés hier, mardi, par un groupe qui se réclamait du mouvement citoyen de cette commune ayant, pour rappel, rejeté les résultats des locales de 2012.
Une action en guise de protestation contre la situation de blocage des salaires des employés de la commune, et la régularisation de la situation financière des entrepreneurs et des transporteurs ayant assuré le ramassage scolaire par convention.
Une situation née des dernières décisions prises par les hauts responsables de la trésorerie, lesquels exigent que les états de payement des salaires ou autres soient validés par le P/APC élu, reconnu comme seul ordonnateur, rejetant de ce fait la décision attribuée au chef de daïra de la même circonscription, croit-on savoir.
Ceci après que la commune avait vécu durant deux ans une période d’accalmie et de stabilité et ce, suite à la décision prise par les pouvoirs publics constituant à confier la gestion courante de la localité au SG, surtout en termes de prise en charge des salaires. Mais, tout a basculé depuis le mois de décembre dernier, durant lequel le tribunal administratif de Béjaïa avait rendu public son jugement suite à la plainte déposée par le P/APC élu issu du RCD, annulant l’arrêté du wali attribué au SG. Et en dépit des quelques tentatives épisodiques de trouver une alternative à l’effet d’assurer, néanmoins, une stabilité sociale des travailleurs devenus les victimes d’une crise que l’on peut qualifier de «politique», la crise prend de l’ampleur ces derniers jours, et l’impasse est de rigueur.
Qui pourra donc trouver une issue à cette impasse et sauver ce qui reste des meubles de cette commune, qui sombre dans l’incertitude et le chaos ? Et outre cette action initiée par le mouvement citoyen, les communaux, de leur part, menacent de recourir à des mouvements de grève s’ils ne touchent pas leurs salaires ce mois-ci. «Nous sommes en plein mois de Ramadhan et à quelques jours de l’Aïd, sans compter les fêtes familiales qui nous attendent. Que les pouvoirs publics sachent que nous ne sommes pas à l’origine de cette crise et que même avec nos salaires misérables, nous n’arrivons pas à joindre les deux bouts, alors que dire quand ce même salaire n’est pas perçu ? C’est injuste !», clama un employé. Même son de cloche du côté des transporteurs et des entrepreneurs qui n’ont pas touché un seul sou depuis 7 mois. Ils menacent, de leur côté de recourir à des actions de protestation.
En somme, c’est toute la commune qui souffre et qui vit au ralenti, voire au point mort. A titre d’exemple, l’on citera le parc communal paralysé car, la police d’assurance déjà expirée n’est pas renouvelée et le plein en carburant des véhicules ne peut être assuré. L’entretien du réseau AEP fait aussi défaut ; et beaucoup d’autres problèmes survenus tardent à être solutionnés. Il est vrai que c’est la commune dans son ensemble qui est malade et qui cherche un remède, mais jusqu’à quand et à quel prix ?
Nadir Touati