Haro sur les  »médicament douteux »

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l La Fédération nationale des diabétiques a plaidé, pour l’insertion des diabétiques dans le filet social. Elle a appelé les pouvoirs publics à mettre un terme à la vente illicite des produits « douteux » supposés guérir le diabète, lors d’une conférence tenue ce jeudi, au siège de la fédération à Alger.

Le président de cette fédération, M Nourredine Boucetta, dont la création date de 1993, a tenu à tirer la sonnette d’alarme sur les « médicaments » importés par des commerçants « véreux » du Moyen-Orient. Selon lui, « ces produits douteux sont dangereux pour le malade, tels que l’insuline et d’autres médicaments qui sont vendus au marché noir à des prix forts, allant jusqu’à 15.000 DA ».

Tout en accusant les chaînes satellitaires arabes de « relayer de telles pratiques frauduleuses en toute impunité ».

Dénonçant, en outre, les prétendus pouvoirs de certains « charlatans » à guérir le diabète avec des plantes, le président de la fédération a exhorté les pouvoirs publics à sévir « sévèrement » pour mettre un terme à cette situation.

Selon le président de cette fédération, ces « charlatans pullulent » surtout à Oum El Bouaghi, Timimoun, Tiaret et Adrar, rappelant que la médecine traditionnelle est « impuissante » dans le traitement, et encore moins, dans la guérison de ce type de maladies.

Selon des sources officielles, Il existe 2,5 millions de diabétiques en Algérie, dont 10% sont insulino-dépendants et 10 % ignorent encore leur maladie.

Entre autres, M Boucetta a plaidé pour l’insertion des personnes atteintes de cette maladie (diabète) dans le filet social, pour leur permettre de bénéficier de l’allocation forfaitaire de solidarité (AFS), et l’indemnité d’intéressement général (IIG). Ces dernières, qui représentent la dimension de 1 000 et 3 000 DA, « seront d’une grande aide à ces malades qui sont issus des couches défavorisées aux moyens financiers limités, pour l’achat du traitement », a-t-il affirmé.

En outre, le président de cette association a prôné pour la généralisation de la carte médicale et la gratuité des médicaments à travers le territoire national afin de permettre aux diabétiques de se procurer le traitement « là où il est, en toute tranquillité ».

Pour ce qui est de la prévention des enfants diabétiques dans les établissements scolaires, il a insisté qu’il doit y avoir une meilleure sensibilisation et, en particulier, ils doivent bénéficier d’un « traitement propre » à l’école, surtout durant le mois du Ramadhan, a-t-il déclaré.

Pour M Boucetta, le diabétique « n’est pas un fardeau pour la société. Il est d’abord cadre, médecin. Une force vive de la nation, qui, à ce titre, aspire à une vie décente comme tous les autres citoyens ».

Kafia Ait Allouache

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