Les habitants des villages d’El Midjane, de Taourirt et d’Agni Wer, relevant du douar d’Ait Melloul, commune de Tichy, ont assiégé, hier, l’agence ADE de celle-ci.
Étant donné que cette agence possède un même portail d’entrée avec les sièges des impôts, de la mairie et de la daïra de la localité toutes ces institutions ont été par conséquent, fermées au public. Les protestataires revendiquent une meilleure alimentation en eau potable, d’autant plus que la saison estivale est entamée avec une canicule présageant d’un été torride. Alors qu’il y a un manque d’eau criant, quelques énergumènes ne s’offusquent pas de pirater à partir de la conduite principale pour irriguer leurs vergers, ont souligné les protestataires lors de leur entrevue avec les autorités locales.
Ceci a aggravé la situation et c’est ce qui les a poussés à passer à cette action corsée. D’ailleurs, une commission sera dépêchée par la direction de Béjaïa pour constater de visu ces dépassements et prendre les mesures qui s’imposent. Contacté par téléphone, l’édile communal reconnaîtra qu’effectivement, ces villages rencontrent de sérieux problèmes en alimentation en eau potable, mais qu’ils seront réglés dès l’achèvement de l’actuel projet sectoriel en cours de réalisation. Il dira que seuls les équipements électriques manquent pour le mettre en service et alimenter toute la région. Entretemps, rajoutera notre interlocuteur, les services de la mairie approvisionnent ces villages par camions citernes pour y pallier momentanément.
Il y a quelques années de cela, dans une lettre adressée au wali, les habitants du douar d’Ait Melloul avaient attiré l’attention du premier responsable de la wilaya sur les problèmes d’eau et d’électricité rencontrés par les habitants des différents quartiers de ce douar. À Darguina, ce sont les habitants du village d’Amtik qui sont revenus à la charge en procédant à la fermeture de la RN9, reliant Béjaïa à Sétif. Ils exigent, eux aussi, une meilleure alimentation en eau potable. Les protestataires s’insurgent contre les coupures d’eau à chaque période estivale en sus des promesses faites à plusieurs reprises, et ce, depuis des années, mais non tenues à ce jour.
A. Gana