Crise aiguë à M'Kira

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À peine la saison chaude a-t-elle pointé du nez, que les habitants de cette commune se sont trouvés confrontés au même problème de la rareté de l’eau qui leur empoisonne la vie.

En effet, la quasi-totalité des ménages ne voient couler cet or bleu des robinets que rarement. En plus des innombrables fuites, l’eau n’arrive plus en quantité suffisante dans les réservoirs, bien que la commune figure dans le programme d’adduction au barrage de Koudiat Acerdoune.

La fermeture de la daïra et celle de la mairie n’ont donné aucun résultat, à même de soulager la population. Avec les perturbations électriques annoncées par l’ADE au niveau du barrage de Koudiat Acerdoune, depuis le 2 juillet dernier, la crise est devenue aigüe. En effet, chaque année, à ce moment précis, les comités de villages interpellent les responsables concernés par cette alimentation en eau potable pour intervenir et trouver une solution à ce problème.

En outre, les habitants n’ont comme seule alternative que de recourir aux tracteurs-citernes ou de puiser ce liquide combien précieux dans les sources, même si ces dernières ne sont pas aménagées dans les règles de l’art. «Le problème ne date pas d’aujourd’hui. Nous avons, à maintes reprises, réagi en allant jusqu’à fermer l’APC et même la daïra, mais les solutions trouvées par les responsables n’étaient que provisoires», nous confie un président d’un comité de village qui alerte la coordination des comités de la commune à se réunir en urgence, afin d’étudier la situation. Aujourd’hui, le citoyen de cette municipalité débourse entre mille et mille cinq cents dinars pour une citerne d’eau.

«Si cela continue comme ça, je dois mettre de côté plus de deux mille dinars, pour faire face à l’achat de l’eau, sans compter ce que je dois dépenser pour l’eau minérale, parce que celle des citernes ne peut être consommée», juge un habitant d’Ath Messaoud. L’été avec ses fortes chaleurs s’installe de jour en jour, l’eau devient plus que nécessaire et sa consommation atteint des pics inégalables des autres mois de l’année, son utilisation devrait être gérée rationnellement, aussi bien, par les acteurs du secteur, que par toute la population, parce qu’il n’échappe à personne que certains l’utilisent pour l’arrosage, le lavage des véhicules ou même l’irrigation des potagers. Des mesures coercitives s’imposent, pour que chaque citoyen ait sa part, d’autant plus que des milliards ont été investis dans les barrages et autres ouvrages hydrauliques.

Amar Ouramdane

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