Ce mois de Ramadhan est l’un des mois les plus cléments en matière de prix. En effet, si les fruits et légumes sont restés abordables et pas chers, d’autres produits sont vendus à des prix exceptionnels. Il s’agit du poulet vif et des œufs. Avant-hier, jeudi, jour du marché hebdomadaire, ces volatiles ont été cédés jusqu’à 200 dinars par « tête ». «Les éleveurs craignent la chaleur.
Il vaut mieux rabaisser le prix que de les voir mourir en raison de cette canicule. Dernièrement, l’un d’eux m’a avoué qu’il a perdu deux-cents poulets en une journée. En tout cas, c’est pour la première fois que les prix sont aussi bas de surcroît en plein mois de carême, connu pour ses flambées et même pour la rareté des produits», nous dit un client qui venait d’acheter deux poulets à » la pièce ». «C’est un poulet d’environ deux kilos et deux cents grammes à 200 dinars, et faites les calculs», enchaîne t-il. Pour ceux qui sont un peu plus volumineux, le prix varie entre deux-cents vingt et deux-cents trente dinars. «La viande rouge reste inabordable. Au moins, on a cette opportunité de consommer la blanche. C’est mieux que rien», ajoute un autre client.
Même le poulet vidé ne connaît pas de flambée. Il est vendu à trois cents-quarante dinars, au lieu de quatre-cents d’il y a quelques mois. Ce qui a aussi attiré notre attention, c’est le plateau d’œufs, qui ne dépasse pas les deux-cents vingt dinars pour ceux de grand calibre. Mais, tout de même, il faut souligner que les marchands ambulants ne demandent que deux-cents dinars pour le plateau. L’un de ces revendeurs les a même proposés à 170 dinars. «Trois plateaux à cinq-cents dinars», criait celui qui est venu s’installer devant la mosquée » Errahma » juste après la prière d’El Asr.
En moins d’une heure, il a entièrement vidé sa camionnette. Par ailleurs, le fruit qui bat le record des ventes reste la pastèque. Cette dernière est cédée même à la pièce. Des pastèques, d’environ dix voire quinze kilos, sont vendues à deux-cents et trois-cents dinars. Devant tant d’abondance de fruits, le consommateur a le choix et il ne mange plus avec ses yeux, mais avec modération et raisonnablement. «De mémoire de citoyen, je n’ai jamais vu tant de fruits à des prix imbattables comme ceux-ci, depuis des années», déclare un client. » Pourvu que ça dure », ajoute-t-il.
A.O.
