À quelques jours de la fermeture des restaurants « Errahma » implantés le long de la RN30, au Sud de Tizi-Ouzou, il en ressort, selon les déclarations de nos nombreux interlocuteurs, que cette opération caritative est déjà couronnée d’un grand succès plus qu’elle ne l’a été pour l’an passé.
A Draâ El-Mizan, outre le Croissant rouge algérien, le restaurant «L’Escale» qui a pignon sur rue, est resté ouvert pour la deuxième année consécutive pour se mettre au service du comité religieux de la mosquée du village Sanana, en offrant gracieusement des repas chauds aux usagers de cette importante voie de communication qui se trouvent pris au piège à l’heure de la rupture du jeûne ainsi qu’à toute personne qui s’y présente.
«Dieu merci, notre action bien que modeste est couronnée d’un grand succès. Après la volonté du Bon Dieu, tout le mérite revient aux volontaires qui se sont montrés très disponibles, que ce soit le personnel du restaurant, les jeunes bénévoles ou les bienfaiteurs dont le nombre ne cesse d’augmenter, lesquels font des dons en nature ou en liquide. Les commerçants de leur côté ont tenu leur promesse de nous approvisionner en différents produits», nous confie M. Mohamed Bougataya, un PES chargé de l’intendance.
À une demi-heure de la rupture du jeûne, des citoyens viennent chercher leurs repas qu’ils emportent avec eux, sans omettre de montrer leur gratitude envers le comité religieux du village Sanana, mais surtout remercier toutes les personnes qui, par leur dévouement et leur volonté contribuent à la réussite de l’action. «Le Ramadhan est un mois béni et Hamoullah que nous sommes musulmans et que nous vivons ces moments de générosité et de solidarité car sans cela, je n’aurai pas passé avec mes enfants un mois à l’abri du besoin. Même dans un resto, je ne pourrai jamais m’offrir de tels repas», nous confie ce père de famille dont ce mois demeure une aubaine.
«Nous servons quotidiennement près de deux cents repas en moyenne. Nous avons comme menu, la traditionnelle chorba accompagnée de la viande d’agneau, un plat de résistance qui, souvent, est constitué d’un mélange de deux ou trois mets, servi avec un morceau de viande ou de poulet, un dessert, une bouteille de limonade et une part de Kalbalouz ou de zalabia. L’eau minérale est toujours disponible sur les tables», nous déclare le président dudit comité qui, comme tous ceux qui ont fréquenté ce restaurant «Errahma», regrette que l’action arrive à sa fin. Mais ce n’est que partie remise, et le rendez-vous est donné pour l’année prochaine.
Essaid Mouas