Les fortes chaleurs, qui ont caractérisé les longues journées de ce mois de Ramadhan, ont poussé beaucoup de citoyens à aller chercher des endroits plus cléments, en attendant la rupture du jeûne.
Ce sont finalement les hauteurs de Djurdjura qui constituent la destination préférée des jeûneurs. Ainsi donc, au début de l’après-midi, dès que le mercure commence à prendre de l’ascenseur, la station climatique de Tikjda, située à 1478m d’altitude, accueille ses visiteurs qui arrivent en groupes et en familles pour certains.
Que ce soit aux alentours de l’auberge ou à la périphérie de l’hôtel «Le Caf», des files de voitures se font remarquer dans ces endroits féeriques, pour voir leurs occupants plongés dans un sommeil profond et en toute quiétude. Mais, ce qui attire le plus ces visiteurs sont, inéluctablement, ces sources naturelles inépuisables d’une fraîcheur inégalée. Avant même de quitter les lieux en fin de journée, ces amoureux ne peuvent se passer de cette eau qu’ils emportent dans des jerrycans. «Je ne peux m’en passer de cette matière vitale, aussi propre que fraîche. Je viens ici quotidiennement, à la recherche du calme et de l’air frais, mais aussi pour puiser de cette source.», dit Hamid, un habitué des lieux rencontré à Tighzert.
Le même topo se fait distingué du côté des deux autres sources de Tikjda qui, à quelques petites heures avant la rupture du jeûne, difficile de se frayer un chemin pour remplir sa bouteille ou son jerrycan. Une affluence considérable de citoyens attendant leurs tours, comme si, les robinets sont à sec dans leurs villages respectifs. Plus bas vers le village Crête-Rouge, une autre source ne manque pas, elle aussi, d’enregistrer une ruée de villageois. Ils viennent de Bechloul, d’El-Adjiba et des autres localités avoisinantes, jerrycans et bouteilles à la main, créent une chaîne interminable au niveau de cette source appelée communément «tala n Beghbagh». Là aussi, Mohamed, un autre accro de cette eau de source déclare : «en cette période du carême, j’ai pris l’habitude de consommer cette eau. Cela figure dans mon programme et je ne peux m’en passer d’y venir pour m’approvisionner, ne serait-ce que pour une petite quantité.»
S. M