Malek Souagui, un poète qui voit plus loin

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Comme une abeille qui butine différents nectars pour ensuite produire du miel pur, Malek Souagui se livre lui aussi à une abondante lecture des ouvrages à sa portée de main que lui confère sa qualité de bibliothécaire à la bibliothèque universitaire d’Abouadaou de Béjaïa, où il exerce depuis l’obtention d’un diplôme supérieur dans le domaine, ce qui lui donne d’ailleurs de l’inspiration pour rimer. Il est un poète émérite qui consacre tout son temps à écrire, en le faisant bien évidemment en dehors du temps de travail.

Une chose est sûre, la fierté se lisait dans le regard de ce passionné de la poésie, dont le second recueil qui a pour titre «Au détour des chemins», vient d’être édité en France chez les éditions «EDIliVRE», où il commence à se vendre bien notamment chez notre communauté émigrée. Favorisé par sa rédaction en langue française, l’auteur a fait un passage, l’année passée, au salon du livre maghrébin de Paris où il a animé une vente dédicace. Une rencontre avec un auteur français lui a été salutaire du fait, trouvant que son recueil est fort intéressant, il lui conseille de l’éditer en France, révèle Souagui, ce féru de la poésie qui commence à faire parler de lui. Sorti une année auparavant en Algérie à compte d’auteur, le recueil a connu un franc succès en Kabylie où il est disponible dans les étales des librairies en ce moment.

Ayant les vers dans les gènes, il a entamé très jeune à composer des rimes qu’il ne récitait qu’oralement. Bien forgé dans la poésie qui constitue sa préoccupation majeure, il a été repéré la première fois par les éditions Belles lettres qui lui ont donné des ailes en l’aidant par la prise en charge de la publication de son premier opus ayant pour titre l’arbre de la vie. Depuis, comme un poète en vogue, Malek Souagui est sollicité par les médias où il a fait plusieurs interventions dans des chaines audio visuelles Algériennes en langues amazighe et française et organes de la presse écrite. Il raconte l’amour, les souffrances, l’exil… des jeunes.

Attaché à la Kabylie, son vœu le plus cher est de voir un jour ses œuvres traduites en langue amazighe par le haut commissariat à l’amazighité et ce pour enrichir la palette du livre amazigh qui en a tant besoin de la diversité littéraire. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, il nous confia qu’un troisième ouvrage est en cours d’élaboration et que sa sortie ne saurait tarder. Autant lui dire bon courage l’artiste.

L. Beddar

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