Tôt, dans la matinée d’hier, plus d’une cinquantaine de marchands de fruits et légumes, installés au niveau du marché de la localité ont procédé à la fermeture du siège de l’APC en cadenassant le grand portail d’entrée, refusant catégoriquement aux fonctionnaires de rejoindre leurs bureaux. «Notre action n’est autre qu’une réponse aux autorités locales qui nous ont surpris le mercredi passé en fermant notre marché notre lieu de travail, en faisant appel aux forces de l’ordre, afin de permettre aux techniciens du laboratoire retenu de procéder à l’étude du sol pour la construction de locaux commerciaux, comme vous l’avez rapporté ,en temps opportun ,dans votre précédente éditions .Ce n’est donc qu’une dénonciation face au comportement des autorités locales à l’égard de notre corporation qui exerce légalement (registres de commerce, impôts et droits de place), alors que d’un autre côté on
régularise les trabendistes qui ne sont même pas de Tizi-Gheniff. Aussi, nous chasser et nous priver de notre gagne pain, nous, les anciens marchands. C’est inacceptable», nous déclare le premier commerçant venu à notre rencontre, tout en ajoutant que ce jour là leurs marchandises abandonnées au soleil, avaient complètement perdu de leurs fraicheurs et avaient dépéri, leur causant ainsi de grosses pertes pécuniaires, tandis que leurs nombreux clients retournèrent bredouilles chez eux. «Nous ne demandons rien que notre droit à disposer de cette espace qui existe depuis des lustres et d’où plus de deux-cent familles tirent leur subsistance, c’est pour cela que nous refusons catégoriquement et nous nous opposerons énergiquement à tout projet qui viserait son détournement de sa vocation initiale, comme ce projet de construction d’autres locaux commerciaux ou tout autre, à l’ intérieur de son enceinte», renchérit un autre commerçant qui semble exaspéré par ses revirements des autorités, et pourtant, normalement tout a été réglé entre les deux parties, d’autant plus qu’un PV avait été dressé. Par ailleurs, nos interlocuteurs tiennent toujours à ne pas occuper les nouveaux stands qui sont érigés à leur intention, alors qu’ils avaient déjà à plusieurs reprises signifié le refus d’un tel projet aux autorités locales. «Pour les cages à lapins dont nous avons catégoriquement refusé la conception, nous continuerons à clamer que nous n’allons jamais accepter d’en disposer», nous déclare à son tour un membre de ce collectif.
Au demeurant, contacté M. Saïd Mansour, le P/APC de la localité nous informe qu’il venait de recevoir les membres du collectif des marchands de fruits et légumes installés à l’intérieur du marché. «J’étais franc et direct en leur disant que le projet de réalisation des 72 locaux commerciaux sera mené jusqu’au bout tout en étant d’accord avec eux sur certaines revendications et doléances qui seront soumises au wali de Tizi-Ouzou, qui décidera», termine M. Saïd Mansour.
Essaid Mouas
