«Non aux obscurantistes !»

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La violence a été encore une fois, au rendez-vous, avant- hier, lors de la protestation initiée par l’organisation estudiantine, l’UGEL. Ne se contentant pas d’appeler à la grève d’une manière civilisée, des étudiants se reconnaissant dans l’organisation en question, ont fait valoir leurs muscles pour empêcher d’autres étudiants réfractaires à l’idée de grève de rejoindre leurs salles de cours. Le bras de force se soldera, alors, par des blessures (voir notre édition précédente). Ce regrettable incident qui, hélas, est récurant à l’université Akli Mohand Oulhadj, n’a pas laissé de marbre les étudiants qui ont jugé nécessaire d’improviser une rencontre pour faire entendre leur voix et condamner le recours à la violence. Ainsi, dans l’urgence, ils s’entendront sur la teneur d’une déclaration signée «étudiant libre». Le document en question, dont une copie nous a été remise, avertit de prime abord que, «la situation que traverse l’université est des plus intenable(…) des groupes et organisations autoproclamées nous ont confisqué tout droit à la parole et à la critique. Ils veulent exercer sur nous un pouvoir dictatorial et constituer une autorité absolue pour imposer, sans légitimité aucune, leurs décisions élaborées dans des espaces fermés et restreints, sans l’implication de la communauté universitaire». Plus loin, dans la déclaration, on dénonce «l’indifférence et la passivité des responsables, et surtout leur laxisme et leurs refus de prendre des décisions sérieuses pour sanctionner ces organisations pour mettre fin à leurs dérives répétitives». À la charge toujours des responsables, le document les accuse «d’avoir opté pour être leurs parrains». La déclaration conclut : «… nous invitons les esprits clairvoyants, intelligents et progressistes à se mobiliser et à s’organiser pour se défendre et riposter d’une manière intelligente aux attaques des obscurantistes qui marchent à contrecourant de l’histoire».

S.O.A

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