La dépêche de kabylie : vous venez de prendre part à deux galas organisés ici en France, à l’occasion de Yennayer ! Qu’en est-il du bilan?Boudjemaâ Agraw : Effectivement, j’ai participé à ces deux galas organisés au Zénith de Paris et à Roubais. Je pense que ces deux concerts se sont parfaitement déroulés devant un public qui n’est plus à présenter. Chanter devant sept mille personnes s’avère un énorme plaisir. L’organisation était parfaite grâce aux grands éfforts consentis par Akfadou et Meganet productions. J’estime que tous les artistes étaient à la hauteur. A l’image de ce gala,celui de Roubaix est aussi bien réussi et l’assistance était satisfaite. D’ailleurs, je tiens à remercier les gens de Roubaix pour l’accueil qui nous a été résérvé.Qu’elle est la situation de la chanson engagée?ll La chanson engagée est arrivée à son but : les consciences sont éveillées, le multipartisme s’est installé en Algérie. Il y a des politiciens qui peuvent mener un combat et les artistes, eux, s’occupent de la chanson. Je pense que le travail qu’on a fait dans les années 70 et 80 a donné ses fruits.S’agissant de la chanson kabyle en générale ?ll La chanson kabyle est sur la bonne voie. Il y a une génération hypermotivée et capable de percer et d’aller loin. Bien que les moyens lourds fassent défaut, je suis persuadé qu’un grand effort est fourni par des jeunes sur qui il faut absolument compter.Avez-vous des projets en perspective?ll Je prépare un album qui sortira prochainement. Il y aura des chansons d’engagement, d’amour et d’autres sujets que je trouve interessant d’évoquer.Pour conclure ?Un grand hommage au public kabyle qui nous a toujours soutenu. Un grand remerciement à Aomar Akfadou, qui ne cesse pas d’aider et de contribuer à l’enrichissement de la chanson kabyle, et un grand bonjour à toute l’équipe de la dépêche de kabylie.
Entretien réalisé par Lyès Baloul