Il fait une de ces chaleurs ces derniers jours, si bien que les gens préfèrent se cloîtrer chez eux que de s'aventurer dehors sous un soleil de plomb qui brûle la peau.
Dans les rues, les rares piétons qui se hasardent, à des heures où le soleil est au zénith, cherchent désespérément des coins ombragés pour échapper aux chaleurs de cet astre, et éviter, surtout, les coups de soleil qui pourraient s’avérer fatals pour les personnes âgées et les malades chroniques. Certes, il est vrai que les citoyens n’ont pas tous les moyens de faire face à la canicule, sévissant depuis quelques jours, néanmoins, quelques-uns préfèrent se barboter dans l’eau, histoire de se rafraîchir.
C’est le cas, parmi tant d’autres, de ces dizaines de jeunes adolescents et enfants habitant dans la commune de Chorfa, et qui n’ont trouvé la parade de lutter contre la chaleur qu’en se barbotant dans l’eau d’un bassin d’irrigation transformé pour l’occasion en petite piscine par son propriétaire, à raison de 50 da l’heure. Cette piscine de fortune est située dans un verger au village de Toghza (5 km de Chorfa). L’espace d’un été elle devient un véritable lieu de pèlerinage de centaines d’enfants, avides d’évasion et de détente, même si cela est au rabais, vu l’équipement quasi-artisanal mis à leur disposition par ce particulier.
Ce bassin d’irrigation est d’une surface très limitée, environs 25 m2, mais il se trouve bondé par des enfants, qui l’occupent à la fois, et s’y barbotent en jouant et en piquant même des têtes. Et le tout se fait dans une bonne ambiance! Chaque groupe de baigneurs a droit à une heure, et ce pour satisfaire tout le monde. Cette petite piscine de fortune devient, au quotidien, le point de chute d’enfants et d’adolescents de toutes les localités de la commune, comme Chorfa, Choukrane, Toghza, en plus de ceux de la commune limitrophe de Tazmalt.
L’accès à cet endroit est facile, car il est situé à la lisière de la RN26. A des moments de la journée, les fourgons, qui passent par-là « vomissent » des groupuscules de gamins qui rejoignent leurs compères dans cette piscine. En l’absence d’une piscine communale, ces jeunes enfants trouvent leur compte dans ce bassin. Comme quoi, l’essentiel pour eux c’est de se rafraîchir le corps dans des eaux claires et salubres, émanant, en plus de ça, d’un puits, plutôt que d’aller se baigner dans les eaux glauques et polluées de l’oued Sahel, où ils pourraient attraper des maladies, telles que les MTH (maladies à transmission hydriques).
Y.Samir

