La majorité des transporteurs de voyageurs assurant la ligne Saharidj-M’Chedallah se sont rabattus sur la route secondaire d’Ighzer Bouzal via Ath Ivrahim qui affiche plusieurs carences qui la rendent dangereuse. Ceci, du fait d’être, d’abord étroite avec plusieurs dangereux virages en épingle à cheveux où se sont produits des accidents mortels. Et aussi, des dégradations qui se sont attaquées au bitume le long de son itinéraire qui comporte des pentes à 120°.
Le trajet officiel, qui est un tronçon de la RN30, a bénéficié d’une opération de modernisation, il y a 5 ans à peine. Ce chemin large et dégagé est en parfait état et beaucoup moins dangereux. Le choix de cette route secondaire s’explique, du fait de constituer un raccourci de quelques 2km, par rapport à la RN30 qui est de 7km. Cela, en plus d’éviter un tronçon de 500m, où sont déclenchés des travaux d’aménagement urbain. Ce tronçon, qu’il faut traverser à vitesse réduite, représente une perte de temps que ces transporteurs évitent. Ils exposent ainsi, les voyageurs à des risques d’accidents insensés, en empruntant cette route secondaire qui traverse, en plein milieu, la haute colline d’Achaivou.
La partie basse de ce trajet est constituée de vertigineux précipices. De plus, la ligne est bien définie dans l’autorisation de transport de voyageurs délivrée par la direction du transport, ce qui revient à dire, qu’au cas d’accidents de voyageurs, ces derniers ne seront pas couverts par l’assurance. Une situation sur laquelle doivent se pencher en urgence les nombreux organismes étatiques concernés par le transport collectif de voyageurs et la sécurité routière. Le plus aberrant dans cette histoire est de constater que les voyageurs, qui sont les premiers concernés, ne réagissent pas et se laissent faire.
Oulaid Soualah