La journée d’avant-hier a été infernale pour la région de M’Chedallah avec pas moins de trois départs simultanés d’incendies en plusieurs endroits.
Le premier incendie s’est manifesté au niveau de la décharge publique de Saharidj suite à un débordement des flammes qui s’est rapidement propagé à travers une véritable pépinière de jeunes pins d’Alep de la luxuriante colline d’Achaïvou, au sommet de laquelle a été aménagée cette décharge semi-sauvage. Étant sommairement aménagée, la décharge cause des débordements fréquents du feu. L’on continue à recourir à l’incinération des déchets ménagers, et ce, malgré l’interdiction de ce procédé durant la saison chaude.
Une réglementation inconsciemment piétinée dont les conséquences se résultent par des catastrophes écologiques à chaque retour de la saison chaude. Cela en plus du fait que ce dépotoir est aussi mitoyen d’un cimetière et une aire de jeux. Un état de fait qui dure depuis plusieurs années sans qu’aucune autorité ne daigne réagir pour y mettre un terme, bien que des procès verbaux de constatation soient établis à chaque intervention de la Protection civile et des services locaux de sécurité et transmis à tous les organismes étatiques concernés.
Il est à noter sur ce volet que le CET intercommunal d’Ahnif a été provisoirement mis en service depuis deux mois et que le cas de cette décharge peut être réglé définitivement, d’autant plus que le CET opérationnel en question est situé à moins de dix kilomètres. Le deuxième incendie enregistré le même jour s’est manifesté au village Ighil Hamad, dans la même commune, en plein milieu de terrains agricoles. Conséquence : une dizaine d’oliveraies et de figueries étalées sur une surface de 10 hectares environ, comprenant des centaines de pied de ces arbres, ont été calcinés en un temps record. Et ceci à cause de plusieurs facteurs aggravant, tels la canicule, la présence des herbes sèches sous forme de tapis hautement inflammables, ajouté à un courant d’air assez fort à l’origine d’une fulgurante progression des flammes. Ne serait-ce l’intervention rapide des sapeurs pompiers épaulés par des volontaires de ce village et les propriétaires des terrains, la catastrophe aurait été beaucoup plus importante, n’empêche que des oliviers centenaires ont été réduits en cendre.
Le troisième départ du feu, durant toujours cette catastrophique journée du lundi, s’est manifesté de manière spectaculaire dans la commune de Chorfa, au lieu dit Iherkan, à la limite avec la commune d’Aghbalou, à proximité du village Tiksiridene. Une source proche de la Protection civile fera part d’environs 08 hectares entre terrains agricoles et forestiers ont été léchés par les flammes. Surface sur laquelle des centaines d’oliviers, de figuiers et de luxuriants buissons et chênes verts sont partis en fumée en moins de trois heures. Le feu s’est rapidement éparpillé dans tous les sens à cause toujours des facteurs aggravant évoqués. L’incendie n’a été maîtrisé qu’après une demi-journée d’effort des pompiers, soutenus par des citoyens volontaires et quelques forestiers.
Voilà donc que l’été annonce les couleurs et que l’heure est à la mobilisation des moyens humains et matériels pour limiter les dégâts, sachant que le risque des départs spontanés d’incendies reste omniprésent jusqu’à la fin du mois de novembre. La vigilance est donc de mise et les estivants doivent user de vigilance.
Oulaid Soualah

