Le pain vendu sans respect des mesures d’hygiène

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Dans les supérettes et autres épiceries où des paniers de pains sont exposés à la vente, certains clients, croyant ne faire aucun mal, touchent, tâtent, au détriment de toutes les mesures d’hygiène, plusieurs baguettes avant de choisir celles qu’ils vont mettre dans leurs sachets.

Celle-ci est trop cuite, l’autre n’en est pas assez… et tant pis pour les clients suivants qui eux aussi, à leur tour, après avoir palpé plusieurs pains, jetteront leur dévolu sur ceux qui sont déjà sondés, froissés et boudés par les clients précédents. Et les commerçants laissent faire, parce que cela leur évite de se déplacer eux-mêmes jusqu’aux paniers ou armoires de pains pour servir les clients. Les panonceaux portant inscriptions «Par mesure d’hygiène, prière de ne pas toucher aux pains», «Le pain ne se lave pas» accrochés quelque part dans le magasin ne servent souvent que de décoration. Normalement, tonne un client qui, visiblement, ne semble pas apprécier le fait que tout le monde touche à la marchandise, le pain doit être mis dans une armoire vitrée et c’est au commerçant de le donner aux clients.

On ne sait pas si tous ceux qui ont touché aux pains ont les mains propres. On n’a pas à manger le pain palpé par les autres. «Le pain, s’énerve-t-il, ce n’est pas une chose qui se lave !». Ce que ce brave père de famille ignore sans doute, c’est que les paniers de pains sont, dans certains cas, livrés tôt le matin avant que le commerçant n’ouvre son magasin, et laissés sur le trottoir à la bonne garde des chiens errants qui n’ont sûrement pas manqué de s’assurer de la bonne fraicheur de la marchandise en la reniflant ou en y laissant la trace de leur passage à leurs paires. Ces cas de figure, même s’ils sont fort heureusement très rares, existent tout de même sur les grands boulevards de la ville de Béjaïa. Pour s’en rendre compte par eux-mêmes, les services concernés n’ont qu’à faire tôt le matin la tournée des commerces qui vendent du pain.

Dans les boulangeries, commentent certains, le pain est «propre» puisque seul le vendeur touche le pain en servant les clients.

Pain normal, pain amélioré et la chaîne avance. Malheureusement, entre midi et midi et quart, c’est-à-dire au moment où les gens sortent du travail pour acheter le pain et rentrer chez eux pour déjeuner, souvent il n’y en a plus dans les boulangeries. Toutes les fournées ont été déjà vendues aux commerçants.

B. Mouhoub

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