Les chiens errants menacent les passants

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Même si les autorités locales ont lancé en juin dernier une campagne d'abattage de chiens errants qui s'est soldée par l’élimination par balles de plus d'une vingtaine de bêtes, il n'en demeure pas moins que leur nombre s’amplifie de jour en jour.

S’il y a quelques années le paisible chef-lieu (Tighilt Bougueni) était débarrassé de ces animaux devenus trop envahissants, aujourd’hui, ni la place devant la stèle Matoub Lounès ni l’espace devant la mosquée ni les portails des établissements scolaires n’échappent à ces meutes de canidés, pour un nombre d’entre eux porteurs de maladies. A longueur de journée, ils sont omniprésents sur les dalles en ciment. «Je ne sais pas d’où viennent toutes ces bêtes.

On croirait qu’elles sont lâchées chaque jour dans la rue principale. Pourtant, on a su qu’un grand nombre d’entre elles ont été abattues dernièrement !», s’interrogera un citoyen. Ce dernier nous apprendra qu’il y a seulement deux jours une horde de chiens avait attaqué des personnes qui attendaient les fourgons de transport en face de la mosquée. Très agressifs, ces animaux constituent un véritable danger, en plus du fait qu’ils portent des maladies qui pourraient entraîner des conséquences fâcheuses en cas de morsures. Leur prolifération inquiète même les autorités. «Sitôt la campagne d’abattage clôturée, d’autres bêtes qui ont échappé à la chasse envahissent les lieux. On ne sait d’où provient ce phénomène.

Et puis, nous n’avons pas assez de moyens pour les éliminer. Il nous faut à chaque fois faire appel à des chasseurs. Tout d’abord, ce n’est pas aussi aisé que le pensent certains. Ensuite, il faut savoir qu’une campagne d’abattage coûte très cher», nous confiera une source proche de l’APC. Cet interlocuteur saisit d’ailleurs cette occasion pour appeler ceux qui possèdent ces animaux de compagnie de ne pas les laisser libres dans la nature et les tenir en laisse. De leur côté les habitants du centre-ville imputent la prolifération de ces canidés aux décharges sauvages qui se sont constituées çà et là en dépit de la mise en place de bacs à ordures dans les endroits sensibles.

«Ces chiens fouillent dans les ordures en quête qu’une quelconque nourriture. Si les poubelles étaient bien fermées et si elles étaient ramassées régulièrement, ils ne trouveraient rien à manger et partiraient ailleurs», estimera de son côté un résident de l’immeuble de l’artère principale. Cela étant, il est temps de tracer un programme en vue d’éliminer tous ces animaux gênants et menaçants non seulement en recourant à leur abattage, mais en infligeant des sanctions à leurs propriétaires dans le cas où ces derniers sont démasqués.

Amar Ouramdane

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