Le cas de Mustapha et Kamel

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Ils étaient deux membres de la garde communale à s’être présentés hier au siège de wilaya. L’objet de leur visite était de voir le chef du cabinet, afin de lui exposer leurs doléances. Mais apprenant qu’il était en congé ils se sont confiés à nous, pour sensibiliser les autorités concernées sur leur cas.

Ce sont deux gardes communaux blessés dans l’explosion d’une bombe artisanale, alors qu’ils étaient en service. Ils percevaient au titre de victimes du terrorisme une pension jusqu’au mars 2013. A partir de cette date, qui coïncidait avec le rattachement de ce corps qui dépendait avant du ministère de l’intérieur et des collectivités locales au ministère de la défense, les deux invalides ont vu leur pension suspendue sans être informés de la raison de cette décision.

A les en croire, ils ne sont pas les seuls à connaitre cette situation. Onze autres, eux aussi, victimes de terrorisme sont confrontés au même problème. Que s’est-il passé ce 28 août 2010 au lieu-dit Béni Fouda, sur la route qui le relie à Lakharia, d’un côté et à Kadiria, de l’autre? Il était 11h30, ce jour-là. Les deux gardes communaux effectuaient une patrouille le long de cet axe. Soudain, une bombe artisanale actionnée à distance explosa sur leur passage.

Aoukas Mustapha recevait 4 fragments dans la jambe gauche et un cinquième dans le ventre. Bensalem Kamel n’en avait reçu qu’un seul au bras gauche. Alors que l’état d’Aoukas a entrainé un arrêt de travail de 4 mois, et celui de son compagnon Bensalem, lui a valu un arrêt de travail de 3 mois et 19 jours. Le premier à un taux d’invalidité physique de 95%, le second justifie d’un taux de 25% pour le membre touché et 80% d’invalidité auditive pour l’oreille droite et 56% pour l’oreille gauche. On imagine la situation résultant de cette suspension injustifiée pour ces deux valeureux combattants sans autres ressources que cette pension d’invalide.

Aziz Bey

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