La surface boisée de la commune de Kendira ne cesse de se réduire d’année en année. En effet, des feux de forêts ont dévasté depuis janvier environ 200 hectares de forêts et de maquis. Et le dernier incendie en date enregistré au niveau de cette localité à relief accidenté connue pour ses forêts de chênes et de pins d’Alep, était celui du mois de juillet écoulé lequel a ravagé en l’espace de deux jours 105 hectares de forêts au niveau du mont appelé Afroun, à la limite du village El Bir, selon le bilan de la Protection civile ayant qualifié cet incendie du plus important dans la wilaya, à ce jour.
Il a été enregistré avant même l’arrivée de la saison estivale, un autre incendie qui a réduit en cendres plusieurs hectares de maquis, pas loin du chef-lieu. Il ne se passe pas un été sans voir cette région du Sud de Béjaïa prise aux feux difficiles à maîtriser vu le manque de voies d’accès aux endroits des foyers de feux. Les végétations très inflammables, à savoir le chêne et le pin d’Alep, mais surtout l’absence d’une unité de la Protection civile dans la région pour venir à bout de feux dès leur apparition, sont à l’origine de ces «désastres».
À cet effet, ce sont les pompiers des unités d’Amizour ou d’El Kseur, distantes d’environ 30 kilomètres de cette commune, qui sont à chaque fois appelés à intervenir à ce niveau, avec toutes les difficultés d’arriver au moment où les feux sont maîtrisables. C’est pour cela que les responsables de cette localité et les citoyens espèrent à un projet d’inscription d’une unité de la Protection civile au niveau de la daïra de Barbacha.
Des feux de forêts souvent à l’origine criminelle, où l’on constate que des pyromanes agissent en toute quiétude et commettent leur sale besogne. Quand peut-on voir un auteur d’incendie volontaire devant la barre du juge ? Une question qui reste posée.
Nadir Touati