Souvent, lorsqu’on parle d’embouteillage, on pense aux grandes villes dont les rues sont saturées par le nombre de voitures, qui y circulent, tandis que les automobilistes évoquent avec plaisir la fluidité de la circulation, en rase campagne. Personne n’aurait imaginé se retrouver, un jour, bloquée pendant près d’une heure, en pleine route de montagnes, où d’habitude la circulation ne rencontre aucune difficulté. Mais comme on dit «l’exception confirme la règle».
Les voyageurs qui empruntent la RN71, dans son tronçon de montagne, reliant la commune d’Ath Bouyoucef au col de Tirourda, ont la désagréable surprise de se retrouver, ces jours ci, coincés dans des bouchons inextricables. Une situation qui se répète fréquemment, à cause de l’incivisme de certains de nos concitoyens qui «squattent» une partie de la chaussée, très étroite, faut-il le préciser. En garant leurs véhicules, qui deviennent un obstacle aux autres usagers, sur le bas côté pendant parfois plus d’une heure, ils empêchent, par inadvertance ou consciemment, le mouvement normal de la circulation.
Bien que connue pour être exigüe et sinueuse, la route du col de Tirourda «a toujours permis le passage de camions de tout tonnage, sans le moindre accroc», nous confie un transporteur public de marchandises. Cependant, avec la venue des vacances, le nombre de véhicules qui y transitent devient de plus en plus important. En soirée, particulièrement, des randonneurs amateurs d’air frais et d’eau de source fraiche prennent «la route du col» pour goûter aux charmes du paysage de la montagne et profiter du cadre pour se détendre, nous rapporte un automobiliste. Il faut savoir qu’entre les deux tunnels creusés dans la roche, la route sinueuse et très étroite ne permet le passage que d’un seul véhicule, à la fois.
Par ailleurs, lors du tracé de cette voie, les services concernés avaient prévu des aires d’arrêt d’urgence pour que les véhicules, venant des hauteurs s’y incrustent pour permettre le passage à ceux qui arrivent en sens inverse. Lorsque ces espaces sont occupés par des «intrus», les voitures qui se croisent se font face, sans aucune possibilité de se céder le passage. Ce qui, on s’en doute, crée des bouchons que seules les âmes charitables arrivent à désengorger, après une multitude de manœuvres. Des automobilistes, ainsi que des habitants de Tirourda, un village tout proche du goulot d’étranglement, nous ont joints pour nous faire part de cette situation inédite. Des plaintes ont été déposées auprès des services concernés qui auraient promis d’intervenir pour remettre les récalcitrants dans le droit chemin.
A.O.T.