En plus du manque d'eau dans certains villages, les habitants de la quasi-totalité de la commune revivent des coupures électriques de l'année 2012.
En effet, les coupures sont devenues quotidiennes à telle enseigne que certains présidents des comités de villages, assaillis par leurs concitoyens, pensent au moyen de riposter et de dénoncer cet état de fait. Presque chaque jour, deux à trois heures de coupures voire plus. «On ne sait pas pourquoi cet acharnement envers notre commune?», déclare le président du comité du village Iâllalen, M. Sadani Boussad. Et de continuer: «surtout, le week-end passé le nombre de coupures a dépassé l’entendement.
Pourtant, nous sommes face au village Izeroudène et Maâtkas. On ne voit jamais ces villages dans le noir». Et d’égrener leurs petites misères: «à chaque fois qu’il n’y a pas d’électricité c’est tout le monde qui paie. Des personnes voient leur nourriture et leurs fruits périr. Les commerçants ne sont pas en reste. Ils perdent leurs produits, notamment ceux à base de lait ou encore les viandes pour les bouchers. Si ces délestages sont obligatoires, il faut qu’ils soient équitables. Et ce n’est pas notre commune, qui doit tout supporter. Pourtant, nous n’avons jamais refusé de régler nos factures».
Notre interlocuteur tient à interpeller les responsables de la SDC à tous les niveaux, à revoir cette manière de traiter leur village et ceux de la commune entière. «S.VP, messieurs! Soyez raisonnables avec tous vos abonnés. Il n’y a pas ceux qui paient leurs factures en euros», s’indigne un autre président d’un village limitrophe à Iâllalen. Les habitants de ce village soutiennent les propos de leur président et ils vont même jusqu’à proposer de geler le paiement de leurs factures électriques si ces coupures continuaient. «Nous sommes des clients comme les autres. Et il n’y a pas de raison que seuls, nous, qui tombons à chaque fois sous le couperet de cette mesure», nous explique un autre membre du comité de village.
Effectivement, ce week-end, où il y a une surconsommation par rapport au mois de juillet à cause de la forte canicule et les pics de température inégalés, nombreux sont les villages qui ont été privés du courant électrique durant des heures. Et cette situation a été vécue par d’autres localités tels que M’Kira et une partie de Tizi-Gheniff. Aussi, même si la Sonelgaz a consenti d’énormes dépenses en réalisant des centaines de transformateurs électriques à travers toute la wilaya, le problème n’est pas totalement résolu, bien que la situation ait été améliorée en comparaison avec le début des années 2000.
Amar Ouramdane
