Parmi les nombreuses difficultés auxquelles elle fait face, l’APC d’Ait Yahia doit gérer également le non moins crucial problème des ordures qu’elle achemine vers la décharge communale, située en bordure du chemin de wilaya numéro 150. Si elle arrive à collecter, tant bien que mal, les déchets ménagers, elle ne parvient malheureusement pas à éviter que leurs désagréments n’atteignent notamment les riverains de ce dépotoir sauvage servant de dépôt d’ordures aux 48 villages de la municipalité.
Clôturée bien que sommairement et dotée d’une entrée pour que les camions y déposent leurs cargaisons, la décharge ne répond plus aux besoins depuis que son entrée est obstruée par une montagne d’immondices. Des dizaines de tas identiques parsèment l’intérieur où aucun accès n’est permis. Pour éviter d’accéder à l’intérieur des lieux lorsque le chemin est dégagé certains camionneurs trouvent plus aisé de se débarrasser de leur chargement le long du mur d’enceinte. Les gravats et les déchets ménagers qui s’amoncelaient au départ sur l’accotement, débordent maintenant au point de réduire la largeur de l’asphalte à une seule voie sur cette route de wilaya, reliant Ait Hichem à Tizi-Ouzou par Mekla. Il devient, de ce fait, de plus en plus difficile aux véhicules de se croiser sur ce tronçon qui borde le dépotoir sur plus de cent mètres. Les odeurs nauséabondes qui s’en dégagent se propagent aux habitations environnantes, avant d’atteindre le lycée et la cité d’habitation qui surplombent les lieux.
Les véhicules de passage sont contraints de traverser ce lieu dit «Boushel» vitres fermées, malgré la chaleur étouffante. Lorsque le feu se déclare par inadvertance ou intentionnellement, c’est toute la région qui étouffe. C’est dire que la décharge d’Ait Yahia, ouverte il y a plusieurs décennies pour cacher les déchets aux yeux des passants, ne répond plus aux objectifs que lui avaient fixés les responsables de l’époque. Devenue gênante, elle demande une solution que les élus actuels doivent trouver de toute urgence. Il est clair que par les temps qui courent, les décharges publiques ou la création de CET relèvent de la gageure. On ne peut créer une décharge sans créer de mécontentement au sein de la population. Là c’est aune autre question.
A.O.T.