Après moult palabres, maintes sollicitations, d’harassantes négociations, des constats, des évidences et des conclusions, la conduite principale d’eau potable alimentant la commune de Timizart, daïra d’Ouaguenoun, a été remise en fonction. En effet, à la grande joie des citoyens, l’eau coule de nouveau dans les robinets. Soulagés, ils témoignent du calvaire de ces trois deniers jours, soulevant des questions auxquelles ils exigent des réponses. Pour ce citoyen qui nous a interpellés, il est incompréhensible que l’on arrive à ces cas extrêmes, où toute une population se retrouve prise en otage par une poignée de gens. «Par quel raisonnement et quelle logique peut-on aboutir de tels comportement ? J’ai beau retourner la question dans ma tête je n’y trouve pas de réponse. Pourtant le village d’Imaloucène est connu par son élite impliquée dans la chose politique. Pour preuve, ils sont bien représentés au niveau de l’APC et au niveau de l’APW. Plus que ça, par la passé leur comité de village était composé de gens de dialogue pour qui l’utilité publique passe avant l’intérêt individuel. Dès lors, je ne comprends pas du tout ce comportement !», nous dira-t-il. Parmi la population qui a vécu un véritable calvaire en ces jours de canicule, les langues se délient. Cet autre citoyen nous dira : «Dire que dans d’autres nations on découvre de nouvelles planètes, et nous, on en est encore à ces problèmes d’alimentation en eau, d’assainissement ,de bornages des parcelles de terre, de tension sur le lait, de routes vétustes, de trottoirs mal finis… !». Il poursuivra : «La commune compte au mois deux sénateurs et on ne règle des problème de la vie quotidienne qu’aux forceps, pour ne pas dire par la violence ? Le moins que l’on puisse dire c’est que quelque chose ne tourne pas rond». À écouter les citoyens, on a le vertige, tant le nombre de griefs dépasse l’entendement. Tout est à faire où à refaire semble être la conclusion évidente de tous ceux que nous avons entendus. Pourtant, les personnes qui nous ont parlé ne nient pas que quelques réalisations ont pu aboutir, comme le nouveau Lycée d’Abizar, le renouvellement des conduites d’eau dans certains villages comme Igherbienne, Abizar… Mais cela ne semble pas aller au rythme voulu par les citoyens qui, à l’ère du net et de la révolution informatique, souhaitent plus de vitalité plus d’audace et plus d’initiative.
A. S. Amazigh
