Les habitants de Bouhadj ont soif

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L’alimentation en eau potable ne satisfait plus les populations. En effet, presque la quasi-totalité des villages vivent au rythme des pénuries. À commencer par les habitants de Bouhadj. «Nous ne recevons que quelques litres durant deux, voire trois heures par semaine. Je vous dirais que depuis cinq mois, le problème ne fait que s’accentuer et avec ces grandes chaleurs, c’est un calvaire au quotidien», déplorera un habitant du village. Tous les habitants crient haut et fort leur impuissance devant ce manque devenu récurrent. «Nous avons cru qu’avec le raccordement de notre commune à la chaîne de Koudiat Acerdoune notre quotidien allait être améliorée, malheureusement, c’est une crise aiguë qui nous a été servie. Nous interpellons tous les responsables à intervenir parce que même le programme de répartition par village n’est plus respecté. C’est une anarchie totale», insistera un autre membre du comité de village. Si ces villageois crient leur soif, cela ne veut dire aucunement que les autres villages sont logés à la bonne enseigne. Car, un groupe d’habitants d’Ath Messaoud nous a contactés pour appeler les autorités de leur commune à recevoir leur doléance à ce sujet. «Nous avons soif. S.V.P, un peu d’eau», ne cesseront-ils de nous dire. Dans ce village, la situation est plus compliquée que les autres parce qu’il est situé au bout de la chaîne. «Nous avions occupé la mairie plusieurs fois et nous n’avions eu que des promesses. Nos robinets sont à sec. Imaginez qu’en 2015 et avec tout l’argent qui a été dépensé dans ce secteur, nous achetons toujours une citerne d’eau à 1 500 dinars. Faites les comptes pour passer tout l’été. Ce sera l’équivalent du budget d’une famille pour un trimestre, toutes dépenses confondues», nous alertera un membre de l’association du village qui vient juste d’être créée. «Si la situation se poursuit encore, nous serons prêts à entamer des actions de rue», nous confiera un autre membre de la dite association. Pourtant, des assurances ont été données aux membres de la coordination des comités de villages par les responsables que la quantité d’eau demandée leur sera pompée. Les années passent dans cette commune rurale et l’alimentation en eau potable est loin d’être améliorée, même si des ouvrages hydrauliques et autres réseaux sont inscrits pour restauration et rénovation. L’été est encore long. Que réserve-t-il aux habitants de cette vaste contrée en matière d’alimentation en eau potable ?

Amar Ouramdane

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