Selon plusieurs vétérinaires et médecins interrogés, les cas de brucellose détectés chez l’être humain auraient pu être évités, s’il y’avait une réglementation «stricte» concernant la vente de lait cru aux particuliers. Car, si du côté des centres de collectes tout est fait dans les normes, c’est loin d’être le cas chez l’épicier du coin, ou bien chez l’éleveur qui cède son produit parfois à titre gracieux, à son voisinage ou à son entourage. Les malades de Taghzout ne sont pas tous des éleveurs bovins. Certains ont bu du lait de vache cru, qui leur a été offert ou qu’ils ont acheté directement dans des marchés informels, qui échappent totalement à tout contrôle vétérinaire. Lors de la troisième édition du Salon international de l’aviculture et du lait (SIAL), une information de la plus haute importance, mais qui est passée quasiment inaperçue, faisait état que 70% de la production de lait cru en Algérie échappait à tout contrôle. Pis encore, certains intervenants lors de cette rencontre ont indiqué que sur 100 vaches dépistées, 5 à 6 étaient atteintes de tuberculose. «Bon nombre d’éleveurs et leurs proches ou bien leurs amis ont été surpris et stupéfaits d’appendre qu’ils sont atteints de la brucellose et de la tuberculose», ont-ils fait savoir. Dans la foulée et toujours lors de ce salon, les participants avaient recommandé aux citoyens habitués à s’approvisionner chez les revendeurs privés ou informels, de «ne plus jamais consommer de lait cru».
R.B.