Les réfugiés subsahariens ont progressivement refait leur apparition dans la capitale du Djurdjura et ce malgré une vaste opération de rapatriement vers les pays d’origine entreprise en décembre dernier par les services de la directionde la solidarité et de l’action sociale de la wilaya et ses partenaires.
En effet, les migrants subsahariens font désormais partie du paysage de la ville des Genêts sans que les autorités locales ne daignent intervenir pour des raisons qui restent, selon les dires des uns et des autres, très vagues ! Ils déambulent à longueur de journée dans les rues de Tizi, en familles pour la plupart d’entre eux, des couples avec des enfants en bas âge, assis à même le sol dans des conditions inhumaines en raison des fortes températures enregistrées cette année, demandant l’aumône aux passants pour subvenir à leurs besoins.
Le directeur de la DAS de Tizi-Ouzou, M. Hadj Bouchoucha, que nous avons joint par téléphone, a bien voulu répondre à nos questions bien qu’il soit en congé : «Pour l’heure, il n’y a aucune information ni opération d’aucune sorte en direction de ces Maliens», car, précisera-t-il, «c’est de migrants maliens dont il s’agit et non pas de Nigériens qui eux ont tous été rapatriés lors de la dernière opération. Et pour ces Maliens, nous n’avons pas reçus d’instructions !». M. Abdelkader Derridj, cadre à la DAS de Tizi-Ouzou, nous déclarera à son tour : «Nous attendons les instructions du cabinet du wali pour agir».
Selon M. Derridj, une cellule a été mise sur pieds au niveau de l’inspection générale de la wilaya pour la prise en charge de ce dossier géré par les services de sécurité et donc relevant des services du ministère de l’Intérieur. «Actuellement, nous suivons le dossier des Syriens, une affaires de 90 cas qui se sont rapprochés de nos services. Pour les autres et comme je vous l’ai dit ce n’est pas nous !», soutiendra notre interlocuteur. M. Deridj rappellera qu’une vaste opération de rapatriement a déjà été organisée en décembre dernier en direction de 41 migrants nigériens résidant illégalement sur le territoire de la wilaya.
Contactée par nos soins, la chargée de communication de la sûreté de wilaya, le commissaire Djamila Temmar, nous indiquera pour sa part : «Les migrants se trouvant actuellement dans les rues de Tizi-Ouzou sont des Nigériens et un travail de recensement est en train de se faire par les services concernés». Elle ajoutera : «Des mises en demeure ont été notifiées par les services en charge de l’émigration à destination de ces migrants illégaux».
En somme, ces nouveaux migrants sont livrés à eux-mêmes en attendant les instructions du cabinet du wali, mais jusqu’à quand ?! La question reste entière surtout en cette période de congés et vu les changements opérés au niveau de la wilaya suite au dernier mouvement dans le corps des walis.
Taous.C