L’assemblée générale à laquelle le P/APC d’Aït Yahia a appelé ses élus, mardi dernier, s’est soldée par un second échec, après celui constaté lors la réunion qui s’est tenue, une semaine auparavant. Cette rencontre entre élus n’a fait que confirmer la détermination des opposants d’en découdre avec leur maire. Il a fallu toute une journée (de 9heures 30 à 18 heures) pour débattre du compte administratif (CA) qu’ils refuseront d’approuver. Lors de la première assemblée, le vote s’est soldé par neuf voies contre et trois pour, alors qu’il a été comptabilisé sept voies contre et trois pour, sur les dix présents lors du second vote, une semaine plus tard. Un élu, sous couvert de l’anonymat, nous a confié que le chapitre «consommables» a été l’un des points qui a été longuement discuté. Il faut savoir qu’aucune délibération n’a eu lieu, depuis le mois d’avril dernier, suite au retrait de confiance au P/APC par la majorité des élus. Les multiples tentatives de conciliation de certains n’ont pas pu infléchir la position des frondeurs qui demandent, carrément, le départ de leur maire qu’ils accusent de mauvais gestionnaire. Les deux dernières assemblées convoquées, dimanche et mardi derniers, n’ont rien apporté de nouveau. Au contraire, le refus de voter le compte administratif (CA), présenté par le maire aura, sans conteste, des conséquences désastreuses sur la gestion des affaires de la municipalité. Ainsi, il n’est plus question de parler de BS (budget supplémentaire). Aucun projet ne pourra plus être lancé et les budgets alloués à l’APC d’Aït Yahia, dans le cadre des différents programmes de développement, continueront à stagner sans lui être d’aucune utilité. Par ailleurs, les employés de la commune ne percevront pas leur salaire du mois d’Août et ceux des mois à venir, si la situation venait à perdurer. Les entreprises créancières et les fournisseurs n’empocheront pas leur dû de si tôt. Ce qui pousserait les prestataires de services et autres commerçants à refuser de répondre positivement aux demandes de la mairie. La situation de blocage est d’ores et déjà une réalité amère dont les citoyens seront les seuls perdants. Les pouvoirs publics ne devraient pas rester inactifs devant cette situation. La population reste suspendue aux rumeurs quant à d’éventuelles décisions du wali, qui suivrait de près l’évolution des relations entre le maire et ses opposants.
A.O.T.